Indemnités pole emploi apres rupture conventionnelle

Le calcul de votre durée d’indemnisation

Depuis le 1er octobre 2021, la durée d’indemnisation est égale au nombre de jours calendaires entre le premier jour du premier contrat de travail identifié sur les 24 ou 36 derniers mois de travail et la date de fin de contrat de travail précédant la demande d’allocations.

Autrement dit, sont comptabilisés tous les jours calendaires compris entre ces deux bornes (premier jour du premier contrat de travail en remontant dans les 24 ou 36 derniers mois et la date de fin de contrat de travail), que ces jours soient des jours travaillés ou des jours non-travaillés.

Toutefois :

  • certaines périodes (maladie, maternité, certaines périodes durant la crise Covid19, etc.) non couvertes par un contrat de travail sont déduites du nombre de jours calendaires décomptés entre les deux bornes ;
  • les jours non travaillés (périodes d’inter-contrats) sont plafonnés à 75 % des jours travaillés.

Covid-19 : allongement exceptionnel de la période de référence affiliation

Afin de tenir compte des conséquences liées à la crise de la Covid-19, les 130 jours travaillés ou les 910 heures travaillées peuvent être recherchées sur une période allongée du nombre de jours compris entre le 1er mars et le 31 mai 2020 et entre le 30 octobre 2020 et le 30 juin 2021, à hauteur du nombre de ces jours concomitants à la PRA.

La durée de votre indemnisation ne peut pas dépasser :

  • 730 jours (24 mois) si vous avez moins de 53 ans à la date de fin de votre contrat de travail ;
  • 913 jours (30 mois) si vous avez 53 ou 54 ans à la date de fin de votre contrat de travail ;
  • 1 095 jours (36 mois) si vous avez au moins 55 ans à la date de fin de votre contrat de travail.

Pour les licenciés économiques , votre durée d’indemnisation maximale peut être différente si vous adhérez au Contrat de sécurisation professionnelle (CSP). 

Un exemple pour mieux comprendre

Un salarié a enchainé plusieurs missions d’interim et CDD durant les deux dernières années. Au total, durant les 24 derniers mois il a été couvert par un contrat de travail pendant 10 mois (217 jours). Le premier contrat de sa période de référence affiliation (PRA) a démarré 730 jours (24 mois) avant sa dernière fin de contrat.

Pour calculer sa durée d'indemnisation, on choisit la valeur minimale entre les deux formules suivantes :

  • Nombre de jours calendaires compris entre le premier et le dernier jour d’emploi identifiés sur la période de référence affiliation. Soit 24 mois (730 jours) dans notre exemple.
  • Nombre de jours travaillés retenus au titre de l’affiliation x 1,4 Augmenté de 75% (règle du plafonnement) >> Soit 530 jours (17,5 mois) dans notre exemple (217 x 1,4 x 1,75 = 530)

Le salarié sera donc indemnisé 530 jours.

À SAVOIR

En cas de formation indemnisée au titre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou de l’ARE Formation, les demandeurs d’emploi de 53 et 54 ans peuvent recevoir jusqu’à 6 mois d’allocations supplémentaires s’ils suivent une formation validée dans leur Projet personnalisé d’accès à l’emploi ou financée en tout ou partie par le CPF. Il faut remplir plusieurs conditions

En savoir plus

Quelles règles d'affiliation s'appliquent selon la date de fin de mon contrat de travail ?

Avec la réforme de l'Assurance chômage entrée en vigueur au 1er novembre 2019 et les mesures exceptionnelles prises en réponse à la crise de la Covid-19, différentes conditions d'affiliation s'appliquent en fonction de la date de fin de votre contrat de travail.

Date de fin de contrat ou date d’engagement de la procédure de licenciementCondition d'affiliation
Avant le 01/11/2019 4 mois de travail sur les 28 ou 36  derniers mois
Entre le 01/11/2019 et le 31/07/2020 6 mois de travail sur les 24 ou 36 derniers mois
Entre le 01/08/2020 et 30/11/2021 4 mois de travail sur les 24 ou 36 derniers mois 
A compter du 01/12/2021 6 mois de travail sur les 24 ou 36 derniers mois

Pour plus d'informations

Une question sur votre situation personnelle ? Les conseillers de Pôle emploi disposent des informations pour vous renseigner sur votre dossier d’indemnisation.

Votre allocation chômage est calculée à partir de vos derniers salaires

Votre salaire de référence est constitué des rémunérations perçues sur les 24 ou 36 derniers mois

À noter : en raison de la crise sanitaire, cette période est allongée du nombre de jours compris entre le 1er mars 2020 et le 31 mai 2020 et entre le 30 octobre 2020 et le 30 juin 2021. Votre allocation est proportionnelle à votre salaire journalier de référence.

PRISE EN COMPTE DES PÉRIODES DE CONGÉ MATERNITÉ, PATERNITÉ, ARRÊT MALADIE ET ACTIVITÉ PARTIELLE DANS LE CALCUL DU SALAIRE DE RÉFÉRENCE

Certaines périodes de suspension du contrat de travail (maladie, maternité, activité partielle..) ou au cours desquelles une rémunération réduite a été perçue (mi-temps thérapeutique, congé parental...) font l'objet d'une reconstitution : un salaire moyen correspondant à ce qui aurait été versé en l'absence de la période de suspension est pris en compte.

Comment est calculée votre allocation chômage ?

Calcul du salaire journalier de référence

Le salaire journalier de référence (SJR) correspond au quotient :

  • du salaire de référence (montant total des salaires perçus au cours des 24 ou 36 mois)
  • par le nombre de jours correspondant à la durée d'indemnisation, c'est à dire les jours travaillés et non travaillés sur la période de 24 ou 36 mois d'amplitude. On tient donc compte du nombre de jours calendaires entre le début du premier contrat et la fin du dernier contrat.

PLAFONNEMENT DE LA PRISE EN COMPTE DES JOURS NON TRAVAILLÉS DANS LA PÉRIODE DE RÉFÉRENCE

Si le poids des périodes non travaillées est trop important sur la période, un plafonnement est mis en œuvre. Les périodes chômées d’intercontrat ne sont prises en considération que dans la limite de 75% des périodes d’emploi.

    Calcul de l'allocation journalière

    1) Une fois le salaire journalier de référence obtenu, l'allocation journalière est calculée selon les deux formules suivantes.

    Le résultat le plus élevé est retenu :

    40,4% du salaire journalier de référence + 12,47 €

    OU

    57% du salaire journalier de référence

    2) Un plancher et un plafond encadrent ce montant.

    • Le résultat ne pourra pas être inférieur à 30,42 € (allocation minimale)*. Ce montant n'est pas applicable en cas de travail partiel.
    • Et dans tous les cas, l'allocation ne peut dépasser 75% de votre salaire journalier de référence.
    • L'allocation est au maximum de 256,96 € brut par jour.

    *Quand le montant minimal d'allocation journalière (30,42€) est supérieur à 75% de votre salaire journalier de référence, c'est ce montant de 75% du SJR qui vous sera versé comme allocation journalière.

    3) Des retenues peuvent être prélevées sur vos allocations :

    • Une participation pour financer vos points de retraite complémentaire si le montant de votre allocation est supérieur à 30,42 €.
    • Des retenues au titre de la CSG et la CRDS sont effectuées lorsque le montant de l'allocation brute est supérieur ou égal à 53 €, car l'allocation chômage entre dans le calcul de ces retenues sociales.

    LIRE AUSSI

    Les retenues sur les allocations chômage : participation au financement de la retraite complémentaire, contribution sociale généralisée (CSG), contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), cotisation de sécurité sociale (à Mayotte).

    En savoir plus

    4) Pôle emploi vous verse l'allocation une fois par mois : il multiplie votre allocation journalière par le nombre de jours du mois. Le montant versé varie donc selon les mois de 30 ou 31 jours et de 28 ou 29 jours en février.

    Si vous avez perdu un emploi à temps partiel : votre allocation est calculée pour prendre en compte votre temps de travail.

    Pour en savoir plus consultez la question : J'ai perdu un emploi à temps partiel, quels sont mes droits aux allocations chômage ? 

    Pour les licenciés économiques qui choisissent le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP), le montant de l'allocation est calculé sur la base de règles particulières. 

    Pour en savoir plus consultez la question : Je suis licencié économique, y-a-t-il des règles d'indemnisation particulières ? 

    Indemnités pole emploi apres rupture conventionnelle

    À NOTER

    Depuis le 1er décembre 2021, une mesure de dégressivité de l'allocation s’applique aux allocataires concernés par un certain niveau d’allocation (87,65 € par jour) après un délai de 6 mois d’indemnisation (182 jours). Si la dernière fin de contrat a eu lieu avant le 1er décembre 2021, ou si la procédure de licenciement a été engagée avant cette date, les demandeurs d’emploi concernés par la mesure verront leur allocation baisser après un délai de 8 mois d’indemnisation (243 jours).

    En savoir plus

    Pour plus d'informations

    Une question sur votre situation personnelle ? Les conseillers de Pôle emploi disposent des informations pour vous renseigner sur votre dossier d’indemnisation.

    Quels sont les droits au chômage après une rupture conventionnelle ?

    Les conditions d'accès au chômage indemnisé pour un salarié en rupture conventionnelle sont : Avoir travaillé légalement au moins 6 mois, soit 130 jours ou 910 heures, au cours des 24 mois précédents. Cette période de 24 mois est portée à 36 mois pour les salariés de 53 ans et plus.

    Quel est le délai de carence pour toucher le chômage après une rupture conventionnelle ?

    Il y a 7 jours de carence obligatoire imposés par Pole Emploi. Pour calculer le délai de carence il faut opérer une soustraction entre le montant de l'indemnité supra-légale décidée et le montant de l'indemnité légale. Ce résultat doit ensuite être divisé par 90.

    Est

    Conclusion. La rupture conventionnelle ouvre les même droits à l'allocation chômage qu'en cas de licenciement. Le montant de cette allocation et sa durée de versement sont fonction de votre ancien salaire brut, de votre âge et de la durée pendant laquelle vous avez cotisé.

    Quand se déclarer à Pôle Emploi après une rupture conventionnelle ?

    Il faut aussi s'inscrire au plus tard dans les 12 mois qui suivent la fin de votre contrat.