Symptome cancer du colon stade 4

Le dépistage du cancer du côlon commence par une recherche de sang dans les selles. Tous les deux ans, les plus de 50 ans reçoivent une invitation à faire ce dépistage très simple, à domicile. Si le résultat est positif, une coloscopie (un examen permettant de visualiser la paroi de l’intestin) est réalisée à la recherche de l’origine des saignements. Une fois sur deux, un polype est retrouvé. Le plus souvent, cette tumeur est bénigne. Mais l’analyse révèle parfois un cancer.

Le scanner, un examen-clé

À partir de là, un scanner avec injection d’un produit de contraste permet de faire un bilan précis de la situation. « Cet examen va nous dire s’il y a des métastases à distance du côlon, par exemple dans le foie ou dans les poumons. S’il n’y a pas de métastases, la maladie est a priori localisée. Cela signifie qu’elle ne touche que la paroi du côlon, ou alors la paroi du côlon et les ganglions lymphatiques autour », explique le Pr Pierre Michel, gastro-entérologue au CHU de Rouen et président de la Fédération francophone de cancérologie digestive. 

Une tumeur plus ou moins profonde

Plus que la taille de la tumeur, c’est sa profondeur qui intéresse l’équipe médicale. « Le côlon se présente comme une sorte de tuyau multicouches, avec une muqueuse, puis une sous-muqueuse, la musculeuse, la séreuse... C’est l’infiltration de la tumeur en profondeur qui nous importe le plus », explique le Pr Michel. 

Seule l’ablation de la tumeur et des ganglions autour va permettre de connaître son degré d’infiltration. Quel que soit le stade de la maladie (sauf dans certains cas en présence de métastases), l’opération chirurgicale est le premier des traitements. Concrètement, le chirurgien ôte la zone malade de l’intestin, quelques centimètres au-dessus et au-dessous de la tumeur, avant de raccorder les deux parties. « Le nombre de centimètres enlevés n’a pas beaucoup d’importance. Le côlon est capable de s’adapter », rassure le gastro-entérologue. 

Une maladie classée en 4 stades

L’analyse de la tumeur ôtée, ainsi que celle des ganglions, va déterminer le stade de la maladie, donc sa gravité.

Stade 1 : seule la muqueuse est touchée

Stade 2 : la musculeuse est atteinte

Stade 3 : les cellules cancéreuses ont envahi les ganglions 

Stade 4 : le scanner a révélé la présence de métastases.

À chaque stade correspond un traitement spécifique. Avec un risque de métastases inférieur à 10 à 15 %, les stades 1 et 2 du cancer du côlon sont aujourd’hui de très bon pronostic. 

En vidéo : Quels sont les symptômes du cancer colorectal ?

Description

Le côlon est le nom donné à la dernière partie de l'intestin, qui a une longueur d'environ 1,80 mètre (6 pieds) et est située entre l'intestin grêle et le rectum. Le côlon est parfois appelé gros intestin. Le gros intestin se termine par le rectum.

Le cancer du côlon et le cancer du rectum, couramment appelés cancer colorectal, représentent la troisième forme de cancer la plus courante au Canada.

Le risque de cancer colorectal s'accroît avec l'âge. Après 30 ans, le risque est au moins doublé tous les 10 ans. La majorité des médecins instaurent des examens de dépistage à 50 ans. Les hommes semblent exposés à un risque plus élevé de développer un cancer du côlon.

Le dépistage est crucial car, plus le cancer colorectal est détecté rapidement, meilleures sont les chances de guérison. Le traitement est plus efficace chez les personnes atteintes d'un cancer colorectal localisé. On conseille aux personnes pouvant être exposées à des risques de cancer colorectal plus élevés de consulter leur médecin pour décider du calendrier de dépistage qui convient le mieux à leur situation.

Le stade de développement d'une tumeur est généralement le meilleur indice dont on dispose pour faire un pronostic. Les cancers sont généralement classés en stades en fonction de la dimension des tumeurs et surtout du degré de propagation de la maladie à d'autres parties de l'organisme. Le stade en question dépend principalement de la contamination des ganglions lymphatiques. Les ganglions lymphatiques sont des masses de cellules du système immunitaire, ayant un peu la forme d'un haricot, que l'on retrouve un peu partout dans l'organisme. Ils sont reliés les uns aux autres par leur propre réseau de vaisseaux, le système lymphatique. Le cancer se propage souvent à d'autres organes par le biais du système lymphatique. Cette propagation de la maladie d'une partie du corps à une autre est appelée métastase.

Dans le cas du cancer du côlon, les stades 1 et 2 représentent des niveaux différents de pénétration de la paroi du côlon. Le cancer de stade 3 a atteint les ganglions lymphatiques avoisinants. Le cancer de stade 4 s'est propagé jusqu'à d'autres parties de l'organisme (métastases). Le cancer récurrent réapparaît après un traitement auparavant jugé fructueux. Il réapparaît souvent dans le foie ou les poumons plutôt que dans le côlon.

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Les causes du cancer restent encore mal établies. Dans certains cas, les gènes qui déterminent l'activité d'une cellule subissent une mutation et commencent à donner des instructions qui entraînent la croissance anarchique des tissus. Une seule cellule cancéreuse se divise des millions de fois et produit une tumeur. Les tumeurs développent leurs propres vaisseaux sanguins afin de s'assurer un approvisionnement en oxygène. Pour plus de détails sur la carcinogenèse (causes et progression du cancer), voir l'article « Cancer ».

L'observation des taux de prévalence du cancer permet de prévoir quelles seront les personnes les plus exposées aux risques de cancer du côlon, et de mettre au point des méthodes de prévisions individuelles.

Le principal facteur de risque, qui constitue le signal d'alarme le plus évident, est la présence de polypes colorectaux. Il s'agit d'excroissances bénignes qui apparaissent à l'intérieur du côlon. Le terme « bénin » signifie que ces excroissances ne sont pas elles-mêmes cancéreuses. Par contre, la présence d'un grand nombre d'excroissances bénignes entraîne des dangers, car certaines d'entre elles sont susceptibles de se transformer en tumeurs cancéreuses. Les polypes font partie de cette dernière catégorie.

Les polypes ont la forme d'une petite boule placée sur une tige, qui forme une protubérance dans la paroi interne du côlon. Ils peuvent entraîner une hémorragie rectale, mais le sang est généralement masqué dans les selles. Chaque nouveau polype présente un risque de 2,5 % de devenir cancéreux au cours des 5 premières années et de 24 % après 20 ans. Les polypes plus gros sont plus susceptibles de se transformer en tumeur maligne. Certaines personnes présentent plus d'un polype.

Le risque de polypes et de cancer du côlon est plus important dans les situations suivantes :

  • un âge supérieur à 50 ans;
  • une alimentation à forte teneur en viande rouge ou en viandes transformées;
  • des antécédents de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn;
  • des antécédents familiaux de polypes, de cancer du côlon ou de cancer des organes reproducteurs chez la femme (cancer de l'ovaire, de l'endomètre ou du sein);
  • la consommation d'alcool : les personnes qui fument et boivent de l'alcool sont exposées à un risque 4 fois plus élevé que la moyenne;
  • le diabète;
  • un niveau d'activité physique insuffisant;
  • l'obésité;
  • le tabagisme;
  • des traitements de radiation abdominale dans le passé (par ex. un adulte qui a été traité avec de la radiation abdominale pour un cancer pendant l'enfance).

Comme la plupart des cancers, le cancer du côlon semble s'expliquer en partie par une cause génétique, en partie par des facteurs liés à l'environnement, et en partie par des facteurs aléatoires. On trouve dans certaines familles des gènes qui favorisent l'apparition de milliers de polypes, ce qui représente un risque élevé de cancer du côlon. D'autres familles ne possèdent pas ce gène, mais on y observe tout de même une incidence de cancer du côlon plus élevée que celle de la population générale. De la même façon, des personnes issues de familles où cette maladie n'est jamais apparue peuvent être frappées par le cancer du côlon.

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Symptômes et Complications

Les polypes et le cancer du côlon peuvent provoquer une hémorragie lente et constante dans le côlon. Le sang se retrouve dans les selles, mais est souvent invisible. Un bon nombre d'autres troubles peuvent entraîner l'apparition de sang dans les selles, mais il importe alors de consulter un médecin. Souvent, les pertes de sang restent invisibles, mais leur effet se fait sentir sous forme d'anémie ferriprive (carence en fer). Les hommes et les femmes ménopausées qui présentent des symptômes d'anémie doivent subir un examen médical.

Le cancer du côlon peut provoquer des symptômes vagues comme une perte de poids ou des troubles du transit intestinal, ou peut ne causer aucun symptôme. Le plus souvent, le cancer du côlon ne provoque aucun symptôme tant que le stade de la maladie n'est pas avancé. C'est pourquoi le dépistage joue un rôle essentiel.

Diagnostic

La recherche de sang occulte dans les selles est l'un des tests de dépistage pour le cancer colorectal. Les polypes ou les tumeurs peuvent libérer de petites quantités de sang dans les selles et il existe plusieurs tests pour analyser ceci. . Ces tests nécessite que vous donniez un échantillon de selles dans lequel on recherche le sang occulte. Un test positif ne signifie pas automatiquement que vous avez le cancer du côlon. Votre médecin devra effectuer d'autres tests pour déterminer pourquoi du sang se trouve dans vos selles.

Le dépistage du cancer du côlon chez les personnes exposées à des risques élevés est fondé sur la coloscopie. Un endoscope, c'est-à-dire un tube souple composé de fibres optiques, est utilisé pour observer le côlon à la recherche de saignements, de polypes ou de tumeurs. Si des excroissances sont décelées, le médecin prélève un échantillon de tissu (biopsie). Par contre, il pourrait également extraire ou détruire complètement un polype pendant l'intervention. L'examen n'est pas douloureux, même s'il peut être légèrement désagréable. On vous proposera peut-être des médicaments pour vous aider à vous relaxer au cours de l'intervention.

Traitement et Prévention

Il y a 3 formes de traitement possible en cas de cancer du côlon : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

La chirurgie est le traitement généralement recommandé en vue de guérir le cancer du côlon, mais elle ne convient qu'aux personnes souffrant de cette maladie aux stades 1 à 3. Si la maladie est diagnostiquée au stade 3, une radiothérapie ou une chimiothérapie est alors associée à la chirurgie. C'est aussi parfois le cas pour les tumeurs au stade 2.

Les polypes peuvent être extraits sans intervention chirurgicale. Pour ce faire, l'endoscope est muni d'un dispositif de coupe.

La meilleure façon de prévenir le cancer du côlon est d'éviter les comportements à risque, comme le tabagisme, et d'améliorer son alimentation. En outre, la correction d'habitudes de vie néfastes pour la santé (en perdant du poids pour se rapprocher d'un poids santé, en cessant de fumer ou en faisant plus d'exercice) permet de diminuer le risque.

Il a été montré qu'une alimentation à forte teneur en légumes, en fruits et en fibres contribue à prévenir le cancer du côlon. Il se pourrait également que le calcium ait un effet protecteur.

Mais par-dessus tout, lorsqu'il existe des facteurs de risque, il importe de passer des examens de dépistage des polypes. Le risque de cancer du côlon est deux fois plus élevé pour les personnes chez qui des polypes ont déjà été extraits que pour les autres personnes de leur âge. Cependant, ce risque est 8 fois plus élevé que la normale pour les personnes chez qui les polypes restent en place.

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