L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs peut rester longtemps asymptomatique. Le premier symptôme est une douleur dans la jambe à la marche, liée au rétrécissement du diamètre d’une artère, qui diminue
l'apport de sang et donc d'oxygène aux muscles. Si l'artérite évolue, les douleurs surviennent même au repos. Le bilan mesure l'étendue des lésions artérielles. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs peut demeurer longtemps
silencieuse (sans symptômes) et être découverte : Les formes asymptomatiques
d'artérite des membres inférieurs sont plus fréquentes chez les patients présentant un
diabète. En effet, l'atteinte des nerfs
(neuropathie sensitive) due au diabète atténue les sensations douloureuses. C'est pourquoi, les personnes diabétiques bénéficient, dès l'âge de 40 ans, d'un bilan cardiovasculaire afin de dépister une artériopathie. Les premiers symptômes d'artériopathie oblitérante (artérite) des membres inférieurs lors des effortsLe plus souvent, les premiers symptômes apparaissent progressivement quand le rétrécissement () du diamètre de l’artère atteinte gêne la circulation sanguine, causant une ischémie progressive des muscles situés plus bas dans le membre : fesse, cuisse, mollet ou pied. La maladie se manifeste d’abord par une douleur dans certains muscles de la
jambe, ressemblant à une crampe musculaire. Habituellement, celle-ci survient à la marche surtout en pente (parfois pendant la montée des escaliers) et s’accentue peu à peu, obligeant la personne à
s’arrêter. Pour évaluer ce phénomène, on distingue deux types de distances :
Ces distances peuvent diminuer sur un terrain accidenté, en cas d’exposition au froid ou au vent, ainsi qu’en période postprandiale (après le repas). Elles varient également en fonction de la sévérité de la maladie : plus le stade est avancé, plus la distance est courte (elle est parfois réduite à 50–100 m). L’endroit où se déclare la douleur aide le médecin à définir quelle est l’artère atteinte, et à quel niveau. Des troubles de l’érection peuvent apparaître chez l’homme, si l’aorte abdominale est obstruée là où elle se divise en deux artères iliaques (syndrome de Leriche). Puis des symptômes présents même au reposUne douleur ressemblant à une brûlure survient souvent au niveau du pied, après quelques minutes à quelques heures en position couchée (le plus souvent la nuit). Elle oblige la personne à se lever plusieurs fois par nuit puis à laisser la jambe pendante au bord du lit. Elle résiste souvent aux antalgiques et témoigne d’une aggravation de la maladie si elle persiste plus de 15 jours. Elle est responsable d’une insomnie. Des troubles liés à la mauvaise vascularisation se manifestent parfois au niveau des pieds, par :
À un stade plus sévère, l'artériopathie oblitérante (artérite) des membres inférieurs peut aussi causer :
Enfin, en l’absence de traitement, une (destruction ou "nécrose" des tissus) peut se développer. Elle touche initialement les orteils, mais sans traitement dispensé à temps, elle s’étend parfois au pied, puis à la cheville. Découverte d'une artériopathie des membres inférieurs lors d'une complicationL’artérite peut également être découverte lors d’une complication aiguë due à l’obstruction brutale de l’artère par un caillot de sang (), ce qui engendre une ischémie aigüe des muscles de la jambe (il s’agit alors d’une urgence médico-chirurgicale). Les stades d'évolution de l'artérite des membres inférieursEn fonction de la sévérité de ses symptômes, on distingue trois stades d’ des membres inférieurs.
Le diagnostic d’artérite des membres inférieursLe diagnostic de l’ des membres inférieurs (ou artériopathie oblitérante des membres inférieurs) est réalisé en deux temps :
L'examen du patient
L’écho-doppler artériel des membres inférieursL'écho-doppler artériel confirme le diagnostic d’artérite des membres inférieurs. Cet examen indolore permet de déterminer :
Un test de marche sur tapis roulantL'épreuve de marche sur le tapis roulant est arrêtée dès l'apparition des douleurs dans les jambes. Ce test permet d'évaluer la distance maximale de marche du patient. Simultanément, la pression artérielle est mesurée avant et après l'effort au niveau des chevilles pour quantifier l'ischémie d'effort. D’autres examens en cas d’intervention chirurgicale prévueLorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée, des examens complémentaires sont nécessaires. La mesure transcutanée de la pression en oxygène (TcPO2)Elle s’effectue à l’aide d’un appareil posé sur la peau, au niveau du pied. Elle sert à définir le degré d’ischémie de cette partie du corps. La valeur normale est d’environ 60 mm de mercure (Hg). Entre 35 et 60 mm Hg, l’artérite est dite "bien compensée". En dessous de 35 mm Hg, il y a une hypoxie (manque d’oxygène) continue dans les tissus musculaires. Des examens d'imagerie médicale explorant les artèresL’artériographie des membres inférieurs (examen radiologique), l'angio–scanner et l'angio–IRM permettent de confirmer :
Pour réaliser ces examens, on introduit un cathéter (sorte de petit tuyau) dans l’artère fémorale, à partir d’une dans le pli de l’aine. Ce cathéter est remonté jusque dans l’aorte, où un produit de contraste est ensuite injecté permettant la visualisation des anomalies des artères. Pour l’artériographie et l’angio–scanner, on utilise un produit iodé. En cas d’allergie à l’iode, on réalise un angio-IRM, pour lequel on emploie un produit à base de gadolinium (métal appartenant au groupe des terres rares). Un diagnostic précoce de l'artérite des membres inférieurs pour améliorer la prise en chargeUn diagnostic précoce contribue à améliorer la prise en charge et prévient les complications de l' des membres inférieurs. Les personnes qui présentent au moins un facteur de risque cardio-vasculaire devraient se faire examiner systématiquement :
Le bilan de la maladie artérielle athéromateuseLors du bilan d’ des membres inférieurs, on recherche aussi l’existence d’autres localisations artérielles de l', pouvant atteindre tous les organes. Le bilan comporte un examen clinique complet (prise de tension artérielle, palpation de tous les pouls...) et des examens complémentaires. La prise de sang permet d’effectuer :
L’examen des urines sert à rechercher une protéinurie (présence de protéines dans les urines), présente en cas d’atteinte rénale. L’écho-doppler d’autres artères (carotides au niveau du cou, coronaires au niveau du cœur…) est indiqué pour vérifier si elles ne sont pas atteintes par l’athérosclérose. Un électrocardiogramme (enregistrement de l’activité électrique du cœur) et/ou un écho-doppler cardiaque permet de repérer une atteinte des coronaires, le cas échéant. La reconnaissance de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs en ALDL’ des membres inférieurs (ou artériopathie oblitérante des membres inférieurs) peut être reconnue « affection de longue durée » (ALD). Dans ce cas, les examens et soins en lien avec cette maladie sont pris en charge à 100 % (dans la limite des tarifs de l’Assurance Maladie). Parlez-en à votre médecin traitant. L’évolution de l’artériopathie oblitérante des membres inférieursDiagnostiquée tôt et avec un traitement bien conduit, l'artériopathie oblitérante des jambes se stabilise. Les symptômes s’atténuent, et la qualité de vie au quotidien s’améliore. Toutefois, des complications peuvent survenir :
Quels sont les symptômes d'une artère bouchée dans les jambes ?Le premier symptôme est une douleur dans la jambe à la marche, liée au rétrécissement du diamètre d'une artère, qui diminue l'apport de sang et donc d'oxygène aux muscles.. L'analyse des pouls : ... . La recherche d'anomalies de la peau (peau froide, pâle, ulcérée...), des ongles en rapport avec l'ischémie.. Comment reconnaître l'origine musculaire d'une douleur de jambe ?Origine musculaire : c'est en général le cas des douleurs qui surviennent après un effort brusque ou répété et qui persistent. Il s'agit la plupart du temps de crampes, de courbatures ou bien de pathologies de type claquage, élongation ou déchirure.
Comment reconnaître une douleur vasculaire ?À savoir :. Douleur forte et soudaine.. Membre froid au toucher ou pâle.. Douleur thoracique, sueurs, essoufflement ou palpitations.. Signes de maladie grave (par exemple, confusion, fièvre ou effondrement). Membre soudainement gonflé, avec présence de cloques ou de taches noires.. Quand s'inquiéter d'une douleur à la jambe ?Enfin, si la douleur se situe au niveau du mollet ou de la cuisse, qu'elle s'accompagne d'une sensation de chaleur et d'un œdème, il faut consulter un médecin en urgence : s'il s'agit d'une phlébite, le risque d'embolie pulmonaire est élevé.
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