Préavis cdd pour cdi jours ouvrés

La date de fin du préavis

Le calcul de la date du préavis de démission doit donc prendre en compte toutes les données précédemment énoncées.

Le calcul de la date du préavis de démission peut toutefois être impacté par une suspension ou un report de préavis. La durée du préavis est un délai préfix, mais peut être suspendue temporairement ou reportée, comme dans le cas :

  • d’un commun accord du salarié et de l’employeur : s’ils s’entendent pour reporter la fin du préavis, ce dernier est suspendu ;
  • l’arrêt de travail suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle ;
  • les congés payés : le calcul du préavis de démission exclut les congés payés. Le préavis est suspendu si le salarié qui démissionne avait posé des congés avant d’annoncer sa démission. La suspension est alors équivalente à la durée des congés payés qui étaient prévu.

FAQ

Quand commence le préavis de démission ?

Le préavis de démission débute à la notification par le salarié à son employeur de son souhait de démissionner. Concrètement, il s’agit du jour de l’annonce orale de sa volonté claire et non équivoque de démissionner ou du jour de la réception de la lettre de démission.

Quelle est la durée du préavis de démission d’un CDI ?

La durée du préavis de démission d’un CDI est déterminée par la loi, la convention collective ou le contrat de travail. Il n’existe pas de durée générale ou de méthode de calcul du préavis de démission en CDI.

Quelle est la durée du préavis de démission d’un CDD ?

La durée du préavis de démission en CDD se calcule à raison d’1 jour ouvré par semaines travaillées. Il ne peut pas dépasser 2 semaines, soit 14 jours.

SalariésConclure un contrat de travail

Le contrat de travail à durée déterminée peut être rompu avant l'échéance du terme à l'initiative du salarié, lorsque celui-ci justifie d'une embauche en CDI.

Procédure à suivre

Le salarié doit notifier par écrit la rupture de son CDD, par remise en main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

Une fois notifiée et justifiée, le principe de la rupture est acquis. Le salarié ne peut donc revenir sur sa décision, même si son embauche en contrat à durée indéterminée ne s'est finalement pas concrétisée.

Le salarié a droit au versement de l'indemnité compensatrice de congés payés correspondant aux congés qu'il a acquis et n'a pas pu prendre. En revanche, il ne pourra prétendre au versement de l'indemnité de fin de contrat, qui ne lui est pas due en pareille hypothèse.

Preuve à apporter

Le salarié doit rapporter la preuve à l'employeur de son embauche en CDI, faute de quoi il ne peut se prévaloir de ce mode particulier de rupture.

Cette preuve peut être apportée au moyen d'une lettre d'engagement de l'entreprise concernée comportant une date d'embauche ou d'un contrat de travail précisant le caractère indéterminé de l'embauche.

Une simple déclaration d'embauche, ne comportant ni date d'embauche ni engagement du futur employeur, ne constitue donc pas un justificatif suffisant.

Préavis à respecter

Le salarié est tenu de respecter un délai de préavis, sauf si l'employeur accepte de l'en dispenser. Dans ce cas de figure, il faudra néanmoins le lui payer.

La durée du préavis est calculée dans la limite de 2 semaines, à raison de 1 jour par semaine compte tenu :

  • de la durée totale du contrat, renouvellement inclus, lorsque celui-ci comporte un terme précis. Il faut y inclure la durée du renouvellement lorsque la période de renouvellement a été entamée ou lorsque la durée du renouvellement figure précisément dans le contrat. À l'inverse, si la durée du renouvellement n'est pas précisée, elle ne pourra pas être prise en compte pour calculer le préavis ;
  • de la durée effectuée, lorsque le contrat ne comporte pas un terme précis.

Le contrat à durée déterminée est un contrat rigide. Hors période d'essai, le salarié ne peut démissionner que dans trois cas : s'il a trouvé un emploi en contrat CDI, en cas de faute grave de l'employeur, ou en cas de force majeure.

Rompre son contrat CDD en dehors de ces trois situations expose le salarié à payer des dommages et intérêts à son employeur.

Voir la liste des documents à remettre en cas de rupture du CDD

En dehors de la période d'essai , le salarié ne peut rompre son contrat à durée déterminée que dans trois situations :

S'il a trouvé dans une autre entreprise un emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) , le salarié peut rompre son CDD. Il devra prouver son embauche en présentant à son employeur le contrat signé ou la lettre d'embauche faisant état du type de contrat (CDI) et de la date d'embauche prévue.

Il doit dans ce cas respecter un délai de préavis d'un jour (ouvré ) par semaine de contrat (ou par semaine déjà effectuée s'il est conclu à terme incertain) , avec un minimum de un jour, et un maximum de deux semaines. (Article L. 1243-2 ). Le non-respect du préavis peut justifier la demande, par l'employeur, de dommages et intérêts, mais ceux-ci doivent être en rapport avec le préjudice réellement subi, lequel n'est pas toujours aisé à prouver. Inversement, l'article prévoit que les parties peuvent déroger à cette disposition d'un commun accord.

Quelques cas de faute grave de l'employeur: non-paiement des salaires, en particulier en cas d'arrêt suite à un accident de travail (Cass. Soc. 22 juin 2011, N° 10-18897), harcèlement sexuel, incapacité ou refus de fournir le travail convenu, modification du contrat CDD du salarié sans l'accord de celui-ci, etc. Le salarié peut prendre acte de la rupture ou demander la résiliation judiciaire du contrat, et ce sera au juge de trancher pour constater s'il y a réellement eu faute grave.

Quelques exemples de force majeure : incendie ou inondation d'une telle ampleur qu'il est impossible de maintenir durablement le contrat de travail, catastrophe naturelle entraînant la paralysie totale  de l'entreprise. La cessation du contrat est immédiate et ne requiert aucune procédure ni délai de prévenance. (Article L. 1243-1 )

Le salarié en contrat CDD à objet défini  (tout comme l'employeur) peut, en application de l'article L. 1243-1 , rompre son contrat pour un motif réel et sérieux, 18 mois après sa conclusion puis à la date anniversaire de sa conclusion.

Une tolérance apportée par l'administration (circulaire ministérielle DRT n° 92-14 du 29 août 1992) autorisait la rupture du contrat CDD le jour même de fin de la durée minimale par l'une ou l'autre partie, même si l'objet du contrat ne s'est pas encore réalisé.

La Cour de Cassation a récemment mis les choses au point: le contrat ne peut en aucun cas être arrêté avant que l'objet pour lequel il avait été conclu ne se soit réalisé, cette tolérance n'a pas lieu d'être. (Cass.Soc. 15 octobre 2014 N° de pourvoi: 13-18582 )

L'indemnité de fin de contrat n'est pas due au salarié  dans la mesure où la rupture du contrat est de son fait (Cf. Article L. 1243-10-4 ). Cette règle s'applique également en cas de force majeure, sauf s'il s'agit d'un sinistre . Dans ce dernier cas, une indemnité compensatrice sera due par l'employeur, d'un montant égal aux rémunérations que le salarié aurait perçues s'il avait terminé son contrat. 

L'indemnité de congés payés devra dans tous les cas être versée au salarié.

LA RUPTURE D'UN CONTRAT CDD EST TOUJOURS POSSIBLE D'UN COMMUN ACCORD.

Par ailleurs, la Cour de Cassation a admis qu'il était possible d'avancer la date de fin d'un contrat conclu à terme précis au moyen d'un avenant, librement accepté par les deux parties (Cass. soc.,16 déc. 2015, N° 14-21.360 ).

Hormis les cas mentionnés ci-dessus, il n'est pas possible au salarié de rompre unilatéralement son contrat à durée déterminée, même si l'objet pour lequel il avait été conclu s'est réalisé avant l'échéance prévue.  

L'abandon de poste par le salarié ne constitue pas un cas de rupture du contrat CDD. Dans une telle situation l'employeur ne peut présumer de la volonté du salarié de rompre le contrat. C'est en revanche une faute grave, et l'employeur doit engager une procédure de licenciement pour faute grave.

Si le salarié rompt son contrat CDD en dehors du cadre légal, il pourra être condamné à payer des dommages et intérêts  à son employeur (pas en cas de rupture d'un commun accord ). Le montant de ces derniers sera fixé en fonction du préjudice réel subi  par l'employeur (Article L1243-3 ). La Cour de Cassation a rappelé cette obligation en 2011 en confirmant la condamnation d'un salarié à verser 8'000 € de dommages et intérêts à son employeur pour rupture du contrat en dehors des cas énumérés par la loi (Cass. Soc. 9 fév 2011, N° 09-42485 ).

En principe, la démission du salarié n'ouvre pas droit au versement d'allocations chômage. Cependant, certains cas de démission sont considérés comme légitimes par le régime d'assurance chômage.  Ces cas ont été définis limitativement dans l'accord d'application n°14 du 19 février 2009  pris pour l’application des articles 2, 4 e) et 9 § 2 b) du règlement et par les décisions du Conseil d’administration de l’Unédic du 26 juin 2009.

Cet accord prévoit par exemple que sont légitimes, pour le régime d'assurance-chômage, les démissions

  • d'un salarié qui rompt son contrat de travail pour suivre son conjoint qui change de lieu de résidence pour exercer un nouvel emploi,
  • d'un salarié qui, pour se marier, doit quitter sa région
  • pour défaut du paiement de salaire,
  • pour un acte délictueux de l'employeur dont le salarié aurait été victime.

Le défaut de visite médicale par l'employeur  peut justifier la prise d'acte de la rupture de son contrat de travail par le salarié aux torts de l'employeur.

La rupture conventionnelle  prévue à l'article 5 de la loi n°2008-596  du 25juin 2008 ne concerne que les contrats CDI. Elle n'est pas applicable aux contrats CDD. La rupture d'un commun accord  en revanche est une possibilité prévue pour les contrats à durée déterminée.

Quand un CDI suit un CDD la durée du CDD doit être déduite de la période d'essai ?

Lorsqu'à la fin du CDD : CDD : Contrat à durée déterminée le contrat de travail se poursuit en CDI : CDI : Contrat de travail à durée indéterminée , le nouveau contrat peut prévoir une nouvelle période d'essai. Dans ce cas, la durée du ou des CDD précédents est déduite de la période d'essai prévue dans le CDI.

Comment compter les jours d'un préavis ?

La durée du préavis de démission en CDD se calcule à raison d'1 jour ouvré par semaines travaillées. Il ne peut pas dépasser 2 semaines, soit 14 jours.

Comment calculer la date de fin de préavis ?

La durée du préavis s'apprécie en semaines civiles et en mois calendaires. Ainsi, un salarié dont vous avez reçu la lettre de démission le 4 septembre et qui doit effectuer un préavis d'1 mois terminera son contrat le 3 octobre en fin de journée.

Quel délais pour proposer un CDI après CDD ?

Formalités de la transformation du CDD en CDI L'employeur n'est tenu à aucune obligation de forme, ni de fond, ni à aucun délai pour proposer un CDI à son salarié. Le Code du travail n'impose pas non plus que le contrat soit un document écrit, il peut être un accord simplement verbal.