Cette lignes directrices ne s'appliquent pas aux arthropathies inflammatoires et micro-cristallines. CMP Se reporter au code de l'articulation affectée CIM-9 715 Cette publication est disponible dans d'autres formats sur demande. Sur cette page Pour les besoins d'ACC, l'arthrose est définie comme une arthropathie non inflammatoire caractérisée par la dégénérescence du cartilage articulaire,
l'hypertrophie des bords des os et une altération de la membrane synoviale. On lui donne également les noms d'ostéo-arthrite et d'ostéo-arthrose. Nota : Pour justifier une demande de pension, l'arthrose doit causer une « invalidité ». Pour les besoins d'ACC, les signes et symptômes pertinents doivent être présents pour démontrer l'existence d'une « invalidité » découlant de l'arthrose. Une preuve
radiographique ne suffit pas à elle seule; l'affection doit être symptomatique. Les observations radiographiques ne concordent pas toujours avec les symptômes de l'arthrose. Bien qu'il soit reconnu que les ostéophytes et le pincement de l'interligne articulaire sont des signes d'arthrose, leur présence ne veut pas dire que l'arthrose est symptomatique. Ces lignes directrices ne s'appliquent pas aux arthropathies inflammatoires comme notamment : Ces lignes directrices ne s'appliquent pas aux arthropaties micro-cristallines, telles que notamment : Un diagnostic doit être posé par un médecin qualifié. Bien que les radiographies et d'autres tests diagnostiques tels que les scintigraphies osseuses soient souvent utiles, les caractéristiques cliniques doivent être indiquées. Pour les besoins d'ACC, une invalidité est considérée comme une conséquence de l'arthrose seulement si la
présence des signes et symptômes de l'arthrose est démontrée. Chaque articulation évoquée doit être diagnostiquée individuellement. Le diagnostic de chaque articulation devrait décrire la ou les parties touchées. Le terme arthrose « généralisée » peut être employé si au moins cinq articulations sont affectées. Pour les besoins d'ACC, les mains et les pieds sont chacun considérés comme une seule articulation. Une articulation est un mode d'union de deux os. Dans le corps humain, on trouve trois types d'articulations, qui varient en fonction de leur degré de mobilité : Les diarthroses sont les articulations les plus nombreuses et permettent normalement le libre mouvement entre les os qu'elles joignent. Les articulations synoviales présentent 4 caractéristiques distinctives : 1) une cavité articulaire, 2) un
cartilage articulaire, 3) une synoviale et 4) une capsule fibreuse. La capsule articulaire et les ligaments qui lui sont associés sont importants pour maintenir une relation normale entre les os de l'articulation. On compte 6 types d'articulations synoviales : Les os de ces articulations sont réunis par du tissu fibreux; la mobilité permise dépend de la longueur des fibres qui les réunissent. On pourrait donner comme exemple les
sutures du crâne, qui ne permettent que des mouvements infimes, sinon nuls, entre les os. Les os de ces articulations sont réunis par du cartilage qui permet une légère flexion, notamment tôt dans la vie ou pendant la grossesse. On pourrait donner comme exemple la symphyse pubienne et l'articulation manubrio-sternale. Les articulations sont des organes complexes constitués d'os
périarticulaires et sous-chondraux, de cartilage articulaire, d'une membrane synoviale, d'une capsule articulaire et de muscles périarticulaires. Le cartilage articulaire recouvre les extrémités des os et assure les fonctions portantes primaires de l'articulation, avec un très faible coefficient de friction. Il constitue également une surface hautement résistante à l'usure, qui permet à une extrémité de l'articulation de glisser par-dessus l'autre sans attrition ou presque. La plupart des
changements dégénératifs commencent par des lésions focales à la surface du cartilage, qui mènent avec le temps à une détérioration complète du cartilage et donc à l'arthrose. Les affections des diarthroses, telles que l'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde, sont causées par la destruction du cartilage articulaire et des altérations osseuses telles que la formation d'ostéophytes. L'arthrose s'attaque surtout aux diarthroses, telles que les articulations de la hanche et du genou,
qui sont très mobiles. La fonction première de ces articulations est de faciliter les mouvements des membres et la locomotion. Tout mouvement du corps humain fait appel aux diarthroses. Dans des conditions normales, une diarthrose est un système d'appui efficace, présentant d'excellentes propriétés en ce qui a trait à la lubrification et à la protection contre l'usure et la friction, qui ne se détériore pour ainsi dire pas au cours d'une vie. Elle doit être en mesure de porter des charges
pouvant atteindre six fois le poids corporel et ce, à répétition, pendant un million de cycles ou moins par année, selon l'articulation et sa fonction. L'usure des diarthroses entraîne l'arthrose et l'arthrite, d'où une limitation des fonctions articulaires et des mouvements du corps. L'arthrose peut être qualifiée de primaire, lorsqu'il y a absence de toute cause prédisposante évidente, ou de secondaire, lorsque l'affection est provoquée par des facteurs prédisposants
anatomiques ou métaboliques. L'arthrose primaire affecte principalement les articulations porteuses, à savoir la colonne lombaire, les hanches, les genoux et les chevilles. Dans la majorité des cas, l'arthrose atteint un petit nombre d'articulations (p. ex. les mains ou la colonne), parfois même une seule. Les personnes qui présentent une atteinte dans de nombreuses régions articulaires souffrent d'une variante de l'arthrose appelée arthrose primaire généralisée. Plusieurs
facteurs de risque ont été mis en cause dans la pathogenèse de l'arthrose, dont les suivants : Les facteurs de risque suivants ont été mis en cause dans l'arthrose post-traumatique : Les facteurs de risque suivants ont été mis en cause dans
l'arthrose causée par des traumatismes répétitifs : (voir également le Document de travail sur le rôle des traumatismes articulaires
répétitifs dans le développement de l'arthrose de la colonne lombaire, de la hanche, du genou et de la cheville). L'arthrose est une maladie courante. En effet, plus de 75 % des personnes de plus de 70 ans en présentent des signes radiographiques manifestes. Bien que son incidence augmente avec l'âge, l'arthrose n'est pas causée uniquement par le vieillissement des tissus articulaires. Un traumatisme subi par une articulation et
d'autres facteurs peuvent accélérer l'évolution de la maladie. Les considérations liées à la pension sont fondées sur ces aspects. Plusieurs facteurs de risque ont été mis en cause dans la pathogenèse de l'arthrose, notamment l'âge, le sexe, l'origine ethnique, les facteurs biochimiques (p. ex. densité osseuse) et la génétique. L'arthrose se manifeste souvent dans les articulations de la main, notamment dans les articulations interphalangiennes distales, les articulations
interphalangiennes proximales et l'articulation carpométacarpienne du pouce. Les autres articulations affectées sont notamment la colonne cervicale, la colonne lombo-sacrée, la hanche, le genou et la première articulation métatarsophalangienne. L'arthrose se manifeste moins fréquemment dans la cheville, le poignet, le coude et l'épaule. Les articulations métacarpophalangiennes, le poignet, le coude et l'épaule sont rarement affectés sans traumatisme préalable. Bien que l'arthrose soit une
maladie courante dans la plupart des populations, son profil clinique varie suivant l'origine ethnique. Par exemple, l'arthrose de la hanche est rare au Japon et en Arabie saoudite, mais elle est fréquente aux États-Unis. Dans l'ensemble, l'arthrose atteint à peu près également les hommes et les femmes, quoique les types d'atteinte prédominants diffèrent selon le sexe. Par exemple, les atteintes de la main et du genou sont plus fréquentes chez la femme, tandis que les atteintes de la hanche sont
plus fréquentes chez l'homme. L'arthrose est une affection qui se manifeste initialement dans le cartilage articulaire, mais s'étend avec le temps aux tissus, aux os et à la synoviale avoisinants. Lorsque la surface articulaire est dépourvue de cartilage, l'os sous-jacent est exposé à de plus fortes contraintes locales. La formation d'ostéophytes aux bords d'une articulation occasionne un remodelage osseux qui peut être considérable. Après les premiers stades de la dégradation du
cartilage, qui peut avoir été provoquée par bon nombre de causes (p. ex. un traumatisme), il faut parfois bien des années pour que le sujet commence à éprouver de la douleur articulaire ou que ses radiographies montrent des signes d'arthrose. Le cartilage peut être déjà gravement affecté lors de l'apparition des signes et symptômes pertinents. Il est connu que les observations radiographiques et les symptômes cliniques ne concordent pas toujours; en effet, seulement 50 % à 60 %
des sujets présentant de l'arthrose sur les radiographies ont des symptômes cliniques. Inversement, l'absence de signes radiographiques d'arthrose n'exclut pas la présence de la maladie, particulièrement aux stades précoces. Les symptômes cliniques, qui doivent être continus ou récurrents après la manifestation initiale, peuvent précéder d'environ 10 ans les observations radiographiques. Dans toute évaluation d'observations radiographiques, on peut chercher à déterminer si des méthodes ont
été employées pour coter les radiographies et selon quels critères l'arthrose a été diagnostiquée et catégorisée. L'American College of Rheumatology a mis au point des critères de classement radiographique de l'arthrose qui sont largement utilisés dans la prise de décisions diagnostiques et thérapeutiques. Les Guides to the Evaluation of Permanent Impairment (5e édition) de l'American Medical Association (AMA) fournissent cette précision : « Certaines
observations radiographiques qui ont une importance diagnostique, telles que les ostéophytes et la sclérose réactionnelle, n'ont aucun effet direct sur la déficience. Le meilleur indicateur radiographique du stade de la maladie et de la déficience chez une personne atteinte d'arthrite est l'interligne articulaire. Le trait distinctif de tous les types d'arthropathie est l'amincissement du cartilage articulaire; il existe une forte corrélation entre celui-ci et l'évolution de la maladie. » Compte tenu des exigences d'ACC relativement aux pensions, c'est-à-dire que l'arthrose doit être symptomatique pour causer une « invalidité », il importe de clarifier quelques points : Les aspects cliniques suivants sont souvent associés à l'arthrose : La douleur apparaît habituellement de façon insidieuse et elle évolue graduellement, le plus souvent
pendant un bon nombre d'années. On peut assister à des flambées de douleur suivies de rémissions partielles ou complètes. La douleur est couramment suscitée par les mouvements de l'articulation et elle s'atténue au repos, du moins jusqu'aux stades avancés de la maladie. Souvent, le sujet éprouve des raideurs dans les articulations pendant un court laps de temps après une période de repos. Les raideurs tendent à disparaître après quelques secondes ou minutes d'activité. Les symptômes se
manifestent le plus souvent chez les personnes âgées; les personnes de moins de 40 ans ont rarement des symptômes. La maladie peut progresser rapidement, mais le mode d'évolution usuel est lent et il s'accompagne d'un dysfonctionnement qui croît graduellement sur de nombreuses années. La détérioration est heureusement évitable; les symptômes peuvent demeurer faibles ou même disparaître pendant de longues périodes. Il est donc difficile d'établir un pronostic. L'examen des
articulations atteintes peut révéler un faible degré de sensibilité, de la douleur, une mobilité réduite, un épanchement (accumulation de liquide dans l'articulation) et des crépitations (bruit de râpage lors de mouvements). On observe parfois une enflure ferme (causée par une prolifération osseuse sous-jacente). Aux stades avancés de la maladie, on peut observer des difformités apparentes, un élargissement ou une déviation des os, qui s'accompagnent d'une réduction marquée de la mobilité
articulaire. La fusion osseuse est rare. Table des matières
Annexe A Le rôle des traumatismes articulaires répétitifs dans le développement de l'arthrose de la colonne lombaire, de la hanche, du genou et de la chevilleRecommandationsNota : Le diagnostic d'arthrose peut être fondé sur les symptômes ou la pathologie. Pour les besoins d'ACC, la définition de l'« invalidité » due à l'arthrose est fondée sur la manifestation des signes et symptômes pertinents; une preuve radiographique ne suffit pas à elle seule. Des études ont permis d'identifier plusieurs facteurs de risque associés à l'arthrose. Cependant, pour les besoins de la ligne directrice, seuls les facteurs de risque suivants, tels que définis dans les sous-sections Définitions, sont pris en considération dans la relation entre les traumatismes articulaires répétitifs et l'arthrose :
Les recommandations devraient être lues conjointement avec les lignes directrices sur l'admissibilité au droit à pension pour l'arthrose. Le temps nécessaire pour causer, accélérer ou aggraver l'arthrose peut être moins long si une combinaison de facteurs est présente. Colonne lombaireDéfinitions
Causes
Aggravation
HanchesDéfinitions
Causes
Aggravation
GenouxDéfinitions
Causes
Aggravation
Exclusions : On considère que les activités suivantes ne provoquent ni n'aggravent l'arthrose dans un genou normal :
* Intensité et fréquence normales pour la vie quotidienne ordinaire. ChevillesDéfinitions
Causes
Aggravation
Exclusions : L'obésité n'est pas considérée comme un facteur de risque dans le cas de l'arthrose de la cheville. On considère que les activités suivantes ne provoquent ni n'aggravent l'arthrose dans une cheville normale :
* Intensité et fréquence normales pour la vie quotidienne ordinaire. Bibliographie
Quel catégorie d'invalidité pour une arthrodèse ?Invalidité, handicap : Invalidité
1.
Quels sont les risques après une arthrodèse ?Les complications propres à l'arthrodèse sont l'absence de consolidation de la greffe osseuse (appelée "pseudarthrose"), le mauvais positionnement ou la mobilisation d'une vis du matériel utilisé pour fixer les vertèbres pouvant nécessiter une nouvelle intervention.
Quel taux d'incapacité pour une hernie cervicale ?Une hernie cervicale ne peut donc pas être considérée comme maladie professionnelle au sens strict. En revanche, si elle entraîne un taux d'incapacité supérieur à 25 %, il est possible de demander la constatation de l'origine professionnelle de la pathologie.
Quel métier faire après une arthrodèse ?En cas de chirurgie d'arthrodèse sur un seul niveau, vous pourrez rependre à terme votre activité professionnelle même physique sans restriction. Pareil pour les activité physiques. La reprise des activités professionnelle et sportives doit être réalisée de façon raisonnée et raisonnable.
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