L’information en direct sur les droits des étrangers et leurs familles Selon les motifs pour lesquels la nationalité française est demandée, la procédure à suivre sera plus ou moins facilitée et rapide. Depuis la loi du 24 juillet 2006, une cérémonie d’accueil doit être organisée pour les personnes qui sont devenues françaises que ce soit par mariage, par naissance et
résidence en France ou par naturalisation.
Les principales règles à connaître concernant la procédure sont consultables dans le Code civil et le décret du 30 décembre 1993 modifié : pour en savoir plus,
Voir les textes de référence, la nationalité.
Si la demande est acceptée, la personne étrangère deviendra française et cela entraînera des conséquences pour elle mais aussi pour ses enfants.
La cérémonie doit être organisée par le Préfet du département ou le Maire dans les 6 mois qui suivent l’acquisition de la nationalité française.
Au
cours de la cérémonie, un dossier sera remis au « nouveau » Français : il contiendra, entre autres, une lettre de bienvenue du Président de la République, une plaquette d’information sur l’organisation des pouvoirs publics, les droits et devoirs du citoyen et les textes fondamentaux de la République française (extraits de la Constitution, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, etc.) : pour en savoir plus,
consulter la circulaire du 9 février 2007.
La « charte des droits et des devoirs du citoyen français » signée par l’étranger dans le cadre de la demande de naturalisation lui sera également remise : Voir les conditions à réunir, la naturalisation.
Accès directs en fonction de votre situation :
Sont concernés :
- Les enfants de ressortissants français ou les enfants ayant bénéficié d’une adoption plénière ou de l’effet collectif.
- Les enfants français par double droit du sol (nés en France de parents eux-mêmes nés en France).
- Les enfants nés en France d’un parent étranger apatride ou qui n’a pas pu transmettre sa nationalité OU nés d’un parent inconnu.
ll sera nécessaire de prouver que l’enfant est né français ce qui n’est pas toujours facile : selon les cas, il faudra donc établir la filiation avec le parent français, la naissance en France de l’enfant et du ou des parents, etc.
Lorsque la filiation avec le parent français est établie, il suffira au(x) parent(s) de se rendre à la mairie du lieu de naissance ou, si l’enfant
est né et vit à l’étranger, au consulat de France pour faire constater la qualité de français avec les documents exigés par l’administration et faire établir la carte nationale d’identité française.
Pour consulter le spécimen de demande de carte d’identité nationale : Voir formulaires utiles, état civil
En cas de difficultés, un certificat de nationalité française devra parfois être sollicité :
Les actes de naissance de l’enfant et des parents, si nécessaire, seront exigés.
Selon les situations, il faudra également fournir le jugement d’adoption de l’enfant ou les documents prouvant que les parents sont français (décret de naturalisation, copie de la déclaration de nationalité par exemple) ou les documents établissant l’apatridie des parents (certificat délivré par les autorités consulaires attestant l’impossibilité pour les parents de transmettre
leur nationalité à leur enfant par exemple).
Le demandeur doit s’adresser en personne au service d’accueil unique du justiciable du tribunal judiciaire ou au consulat de France (si le demandeur vit à l’étranger) pour souscrire une déclaration de nationalité.
Cette déclaration de nationalité est établie en double exemplaire que signera le demandeur ainsi que l’autorité qui le recevra (celle-ci devra préciser son nom et sa qualité).
Elle mentionne :
- L’état civil et la résidence du déclarant et, si nécessaire, ceux du bénéficiaire de la déclaration s’il est représenté (quand c’est le parent qui réclame la nationalité pour son enfant mineur par exemple) ;
- L’objet de la déclaration et le motif sur lequel s’appuie le déclarant pour obtenir la nationalité française ;
Si nécessaire, l’état civil des enfants mineurs étrangers du déclarant résidant avec lui de manière habituelle ou alternativement dans le cas de séparation ou de divorce ; - Les pièces produites par le déclarant pour justifier que les conditions de recevabilité de la déclaration sont remplies.
Tous les documents rédigés en langue étrangère doivent être accompagnés de leur traduction, en original, par un traducteur agréé.
Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet mais pour être recevable, la déclaration doit être enregistrée.
Elle est enregistrée par :
- Le directeur des services de greffe judiciaires du tribunal judiciaire ou de la chambre de proximité de la résidence du déclarant quand la déclaration est souscrite en France ;
- L »autorité diplomatique ou consulaire française désignée, selon la résidence du déclarant, par arrêté duMinistre des affaires étrangères, quand la déclaration est souscrite à l’étranger ;
- Le préfet désigné, selon le département de résidence du déclarant, par arrêté du Ministre chargé des naturalisations ou, à Paris, par le préfet de police quand la déclaration est
souscrite par :
- Un conjoint de français
- Un ascendant d’un français, âgé de soixante-cinq ans au moins, résidant régulièrement et habituellement en France depuis au moins vingt-cinq ans
- La personne dont au moins un frère ou sœur est français en raison de sa naissance en France, qui réside habituellement en France depuis au moins l’âge de six ans et qui y a suivi sa scolarité
Généralement, l’autorité compétente dispose d’un délai de 6 mois à compter de la date du récépissé pour enregistrer ou non la demande.
Il est nécessaire d’entamer cette procédure lorsque l’on demande la nationalité française pour l’un des motifs suivants :
→ Lorsqu’on est né en France de parents étrangers (eux-mêmes nés à l’étranger), automatiquement à 18 ans
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut réclamer la nationalité française à 18 ans.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- L’autorité qui reçoit la demande vérifie si les conditions sont remplies.
- Elle doit donner sa réponse dans un délai de 6 mois :
– Si elle ne répond pas dans les 6 mois, l’enregistrement se fera automatiquement : le demandeur pourra exiger la copie de la déclaration portant la mention de l’enregistrement.
En cas de refus de remettre ce document, un recours est possible : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les
recours
– Si la demande est acceptée, la déclaration sera enregistrée : une copie est remise au demandeur et ce document permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
– Si la demande est rejetée, le demandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
→
Lorsque l’on est né en France et que l’on ne souhaite pas attendre sa majorité pour devenir français
RAPPEL : Le demandeur peut demander de façon anticipée la nationalité française à l’âge de 13 ou 16 ans.
Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut réclamer la nationalité française avant l’âge de 18 ans.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- L’autorité qui reçoit la demande vérifie si les conditions sont remplies.
- Elle doit donner sa réponse dans un délai de 6 mois :
– Si elle ne répond pas dans les 6 mois, l’enregistrement se fera automatiquement : le demandeur pourra exiger la copie de la déclaration portant la mention de l’enregistrement.
En cas de refus de remettre ce document, un recours est possible :
pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
– Si la demande est acceptée, la déclaration sera enregistrée : une copie est remise au demandeur et ce document permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
– Si la demande est rejetée, le demandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus,
Voir la nationalité, les recours
→ Lorsque l’on est frère ou sœur d’une personne ayant acquis la nationalité française en raison de sa naissance en France
RAPPEL : Il faut avoir résidé habituellement en France depuis au moins l’âge de six ans et y avoir suivi sa scolarité dans un
établissement public ou privé sous contrat
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut demander la nationalité française en raison de la qualité de frère ou sœur de français.
. - La demande se dépose auprès des préfectures et depuis le 1er janvier 2011, les étrangers qui souhaitent déposer en préfecture une déclaration de nationalité française en tant que frère ou sœur de français doivent s’acquitter d’un droit de timbre fiscal O.F.I.I. d’un montant de 55 euros. Les personnes véritablement indigentes et reconnues hors d’état d’en acquitter le montant en sont exonérées.
→ Lorsqu’on est conjoint de français
RAPPEL : Il faut justifier de 4 années de mariage et la communauté de vie entre les époux ne doit pas avoir cessé.
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut demander la nationalité
française à raison du mariage.
. - La demande se dépose auprès des préfectures et depuis le 1er janvier 2011, les étrangers qui souhaitent déposer en préfecture une déclaration de nationalité française à raison du mariage doivent s’acquitter d’un droit de timbre fiscal O.F.I.I. d’un montant de 55 euros. Les personnes véritablement indigentes et reconnues hors d’état d’en acquitter le montant en sont exonérées.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- Une enquête portant sur la continuité de la communauté de vie affective et matérielle, le comportement de l’étranger et sa connaissance de la langue française (évaluée grâce à un entretien individuel) est menée par le Préfet OU s’il réside à l’étranger par les services consulaires : le résultat de cette enquête est transmis au Ministre chargé des naturalisations dans un délai de 6 mois.
Il peut demander une enquête complémentaire s’il l’estime utile, si des motifs s’opposent à ce que le déclarant obtienne la nationalité française par exemple. Cette enquête a pour but de recueillir des éléments précis et concrets sur la situation sociale et familiale du demandeur pour en présenter les facteurs d’évolution à court terme.
- À partir de la date du récépissé, la préfecture qui reçoit la demande devra adresser sans délai le dossier à la sous-direction de l’accès à la nationalité française et elle devra communiquer sa réponse dans le délai d’un an :
– Si elle ne répond pas dans le délai d’un an, l’enregistrement se fera automatiquement : le demandeur pourra exiger la copie de la déclaration portant la mention de l’enregistrement. Ce délai est porté à deux ans si le Gouvernement s’oppose à l’acquisition de la nationalité française.
– Si la préfecture refuse de donner la copie de la déclaration, un recours est possible : pour en savoir plus,
Voir la nationalité, les recours
– Si le demandeur remplit les conditions et que le Gouvernement ne s’y oppose pas, le Ministre chargé des naturalisations enregistre la déclaration : une copie est remise au demandeur, elle permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
RAPPEL : Le ministère
public peut contester l’enregistrement si les conditions ne sont pas remplies dans un délai de 2 ans à compter du récépissé d’enregistrement de la demande. En cas de fraude ou de mensonge, il peut contester l’enregistrement dans le délai de deux ans à compter de leur découverte. La rupture de la vie commune dans l’année qui suit l’enregistrement de la déclaration constitue une présomption de fraude.
– Si la demande est rejetée, le demandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
Pour en savoir plus sur cette procédure, Voir la circulaire du 29 décembre 2009.
→ Lorsqu’on a été adopté par un français ou recueilli par un français ou une institution française
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut réclamer la nationalité française. La déclaration peut être souscrite jusqu’à la majorité du demandeur.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- L’autorité qui reçoit la demande vérifie si les conditions sont remplies.
- Elle doit donner sa réponse dans un délai de 6 mois :
– Si elle ne répond pas dans les 6 mois, l’enregistrement se fera automatiquement : le demandeur pourra exiger la copie de la déclaration portant la mention de l’enregistrement.
En cas de refus, un recours est possible : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
– Si la demande est acceptée, la
déclaration sera enregistrée : une copie est remise au demandeur, elle permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
– Si la demande est rejetée, le dem//www.info-droits-etrangers.org/vivre-en-france/la-nationalite/leandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
→ Lorsque l’on a été considéré à tort comme un Français par l’administration française et que l’on s’est comporté comme un Français : la possession d’état
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut demander la nationalité française par possession d’état.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- L’autorité qui reçoit la demande vérifie si les conditions sont remplies.
- Elle doit donner sa réponse dans un délai de 6 mois :
– Si elle ne répond pas dans les 6 mois, l’enregistrement se fera automatiquement : le demandeur pourra exiger la copie de la déclaration portant la mention
de l’enregistrement.
– En cas de refus, un recours est possible : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
– Si la demande est acceptée, la déclaration sera enregistrée : une copie est remise au demandeur, ce document permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
– Si la demande est rejetée, le demandeur
pourra exercer un recours : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
→ Lorsque l’on demande la réintégration de la nationalité française par déclaration
- Le demandeur souscrit une déclaration qui est accompagnée des documents prouvant qu’il peut demander la nationalité française par réintégration.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
- L’autorité qui reçoit la demande vérifie si les conditions sont remplies.
- Elle doit donner sa réponse dans un délai de 6 mois :
– Si elle ne répond pas dans les 6 mois, l’enregistrement se fera automatiquement.
– Si la demande est acceptée, la déclaration sera enregistrée : une copie est remise au demandeur, ce document permettra d’obtenir le certificat de nationalité française puis la carte d’identité nationale.
– Si la demande est rejetée, le demandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus,
Voir la nationalité, les recours
RAPPEL : Obtenir la nationalité française par naturalisation ou réintégration par décret n’est pas un droit. L’administration peut donc refuser la demande même si toutes les conditions légales sont remplies.
La procédure à suivre pour obtenir une naturalisation ou par réintégration est la même : la seule différence porte sur les conditions à remplir et les documents à fournir. De plus, il n’y a pas de condition d’âge pour déposer une demande de réintégration et il faut prouver avoir été français dans le passé.
Depuis le 1er janvier 2011, les étrangers qui souhaitent déposer en préfecture une demande de naturalisation, de réintégration doivent s’acquitter d’un droit de timbre fiscal O.F.I.I. d’un montant de 55 euros. Les personnes véritablement indigentes et reconnues hors d’état d’en acquitter le montant en sont exonérées.
- Le demandeur remet le dossier rempli en double exemplaire, daté et signé.
Pour consulter le dossier de demande de naturalisation
Ce dossier est accompagné de la liste des pièces demandées par l’administration.
- Un récépissé est remis au demandeur quand le dossier est complet.
Si des changements interviennent dans sa situation (déménagement, mariage, décès, naissance, évolution de la situation professionnelle, etc.) après le dépôt du dossier, le demandeur a l’obligation de le signaler à la préfecture.
- Des enquêtes portant sur la conduite, le loyalisme et l’assimilation du demandeur seront effectuées :
– L’enquête sur la conduite et le loyalisme est effectuée par les services de police ou de gendarmerie : le voisinage peut être interrogé et le demandeur sera généralement convoqué pour un entretien.
Les autorités consulaires et les organismes sociaux peuvent
également être consultés pour donner leur avis.
– L’enquête sur l’assimilation est effectuée par un agent désigné par le Préfet : il vérifiera grâce à un entretien individuel la connaissance de la langue française, le degré d’assimilation aux moeurs et usages de la France et le niveau de connaissance des droits et des devoirs conférés par la nationalité française.
Lorsque le demandeur parle difficilement le français, l’administration peut ajourner la demande.
Des
assouplissements sont prévus en fonction du niveau culturel, des qualifications intellectuelles et de la situation sociale du demandeur, de son âge par exemple.
Si l’intéressé est membre de mouvements religieux intégristes cela sera un obstacle à l’acquisition de la nationalité française.
Pour en savoir plus sur les enquêtes : Consulter la circulaire du 29 décembre 2009
- Lorsqu’ont été réunis tous les éléments nécessaires à la constitution du dossier, il appartient au Préfet soit d’émettre une proposition de naturalisation, soit de prendre lui-même une décision défavorable, d’irrecevabilité, de rejet ou d’ajournement de la demande. Dans les deux cas, le dossier est ensuite transmis sans délai au Ministre chargé des naturalisations (Sous-direction de l’accès à la nationalité française).
Si le dossier a été déposé au consulat de France, la transmission du dossier se fera d’abord au Ministre des affaires étrangères qui donnera son avis et qui le transmettra ensuite au Ministre chargé des naturalisations.
- L’administration dispose d’un délai de 18 mois pour donner sa réponse.
Ce délai peut être prolongé de 3 mois, une seule fois par décision motivée mais si ce délai n’est pas respecté aucune sanction n’est prévue !
- Si le demandeur est atteint d’une « déficience ou d’un handicap manifeste », le Ministre peut demander aux services de la préfecture d’exiger la production d’un certificat médical dans le but de vérifier si le demandeur est conscient des conséquences de sa demande.
- La décision doit être motivée et elle peut prendre plusieurs formes. Les décisions préfectorales d’irrecevabilité, d’ajournement ou de rejet sont motivées et notifiées directement au postulant par les services préfectoraux, soit par une remise directe lors d’une convocation en préfecture, soit par envoi postal en courrier recommandé avec accusé de réception.
→ L’issue de la demande
- Soit le Préfet constate que la demande est irrecevable
car le demandeur ne remplit pas les conditions posées par la loi : c’est la Préfecture ou le consulat qui notifiera la réponse.
Le demandeur pourra déposer une nouvelle demande si les motifs qui ont rendu la décision irrecevable ont disparu.
Par exemple, si la demande est refusée car le conjoint du demandeur se trouve à l’étranger, il pourra déposer une nouvelle demande si le conjoint le rejoint en France par regroupement familial : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours OU s’il ne justifiait pas d’une résidence de 5 années en France, il lui suffira d’attendre la fin du délai.
- Soit le Préfet constate que la demande est recevable et dans ce cas il aura le choix d’accepter la demande, de la rejeter ou de l’ajourner :
Si la préfecture envisage favorablement la demande, elle transmet au Ministre chargé des naturalisations sa proposition motivée dans un délai de 6 mois. Si le Ministre accepte la demande, un décret de naturalisation ou de réintégration est signé et c’est la préfecture ou le consulat qui notifiera une ampliation du
décret au demandeur.
Le décret prend effet au jour de sa signature et il comporte les noms, prénoms, date et lieu de naissance de l’intéressé et, éventuellement, de celui ou de ceux de ses enfants susceptibles d’acquérir de plein droit la nationalité française par effet collectif : pour en savoir plus, l’effet collectif
Ce décret sera ensuite publié au Journal officiel de la République française.
Même si le demandeur a rempli les conditions posées par la loi, le Préfet ou le
Ministre (s’il s’oppose à la proposition favorable de la préfecture) dispose d’un large pouvoir d’appréciation et peut rejeter la demande.
En pratique, la demande est souvent rejetée quand les ressources du demandeur sont insuffisantes ou quand il n’exerce pas d’activité professionnelle et que la prise en charge par des membres de famille est insuffisante.
La demande peut également être rejetée en raison du comportement du demandeur s’il a produit de faux documents dans son dossier ou
s’il n’est pas assimilé à la société française par exemple.
Quand la demande est rejetée, le demandeur devra s’adresser à nouveau à la préfecture avec les documents prouvant la modification de sa situation.
Aucun dossier ne lui sera remis.
Sinon, il pourra contester la décision : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
À la différence du rejet, l’ajournement de la demande est plus souple puisque le Préfet fixera une condition à remplir ou un délai pour que la nationalité puisse être obtenue.
Il devra motiver sa décision d’ajournement.
Par exemple, si l’enquête portant sur l’assimilation démontre que le demandeur a des
difficultés pour parler en français, le Préfet peut décider d’ajourner la demande à 2 ans le temps pour le demandeur d’apprendre la langue française.
Quand la demande est ajournée, le demandeur doit généralement attendre la fin du délai ou la réalisation de la condition demandée par le Préfet et il devra déposer une nouvelle demande.
S’il ne souhaite pas attendre, le demandeur peut également exercer un recours contre la décision d’ajournement : pour en savoir plus,
Voir la nationalité, les recours
→ Le retrait du décret de naturalisation ou de réintégration
Ce décret peut être retiré (après sa délivrance) par le Gouvernement si, après vérification, l’administration s’aperçoit que :
- le demandeur a menti ou fraudé pour obtenir la nationalité française : le Gouvernement dispose d’un délai de 2 ans pour retirer le décret à compter de la découverte de la fraude.
- le demandeur ne remplissait pas les conditions posées par la loi : le Gouvernement dispose d’un délai de 2 ans pour retirer le décret à compter de la date de publication du décret au Journal Officiel.
Le Gouvernement notifie par lettre recommandé avec accusé de réception sa décision et il explique pourquoi il a décidé de retirer le décret.
Le demandeur pourra exercer un recours : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
Si sa demande est rejetée, un décret rapportant la naturalisation ou la réintégration sera
pris par le Gouvernement.
Il est rétroactif, le demandeur sera réputé ne jamais avoir été français.
Le demandeur pourra à nouveau exercer un recours contre cette décision : pour en savoir plus, Voir la nationalité, les recours
→ La date d’acquisition de la nationalité française
Selon la façon dont le demandeur est devenu français, la date à partir de laquelle l’administration le considérera comme un français sera différente :
- S’il est devenu français automatiquement par naissance et résidence en France : il sera français à sa majorité.
- S’il a demandé la nationalité française par une procédure de déclaration ( mariage, enfant adopté ou recueilli, possession d’état, etc.) : il sera français à la date du récépissé.
- S’il a demandé la nationalité française par naturalisation ou réintégration par décret : il sera français à la date de signature du décret de naturalisation ou de réintégration.
S’il était en possession d’un titre de séjour, il devra le remettre à la préfecture.
→ La francisation du nom et du prénom
Lorsqu’il dépose sa demande pour devenir français, l’étranger a la possibilité de demander la francisation de son nom
et/ou de son ou ses prénoms s’il craint que leur apparence, leur consonance ou leur caractère étranger pourraient gêner son intégration dans la communauté française.
Si ses enfants deviennent français par effet collectif ou s’ils étaient déjà français, le demandeur n’aura pas à signaler qu’il souhaite franciser le nom de son enfant, cela se fera automatiquement.
La francisation du nom permet d’obtenir une traduction du nom de famille en langue française si cela est possible ou la perte
de la consonance étrangère du nom de famille.
La francisation du prénom permet simplement de remplacer le prénom d’origine par un prénom français.
Le demandeur peut également solliciter la francisation des prénoms de ses enfants :
- Si son enfant a plus de 13 ans, il doit donner son accord.
- À l’âge de 16 ans, le mineur peut effectuer seul la demande.
La demande de francisation doit être déposée à l’autorité qui a enregistré la demande.
- Si le demandeur a obtenu la nationalité française par déclaration : la demande doit être déposée le jour de la souscription de la déclaration.
- Si le demandeur a obtenu la nationalité française par décret de naturalisation ou réintégration : la demande doit être faite au moment du dépôt de la demande ou au cours de l’instruction.
La demande peut également se faire dans le délai d’un an suivant l’acquisition de la nationalité ou de la réintégration dans la nationalité française.
Lorsqu’elle est accordée, la francisation figure dans un décret publié au Journal officiel.
Pour en savoir plus, Voir la loi du 25 octobre 1972 relative à la francisation des noms et prénoms des personnes qui acquièrent, recouvrent ou se font reconnaître la nationalité française
Les demandes de francisation peuvent, depuis le 5 août 2021, être introduites par voie électronique dans les départements suivants : l’Allier, l’Ariège, l’Aveyron, le Cantal, les Côtes-d’Armor, le Finistère, le Gers, la Haute-Garonne, la Haute-Loire, les Hautes-Pyrénées, les Hauts-de-Seine, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Lot, le Maine-et-Loire, la Mayenne, Le Morbihan, le Puy-de-Dôme, la Sarthe, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Val-de-Marne et la Vendée (
Page vérifiée le 01 septembre 2022
Ce visa permet à un étranger souhaitant étudier en France dans un établissement d'enseignement supérieur dont l'entrée est soumise à la condition de réussite d'un concours, de pouvoir venir passer ce concours.
S'il réussit
le concours, il pourra se maintenir sur le territoire français et demander un titre de séjour étudiant. Pour en savoir plus : voir Les titres de séjour liés à l'activité