Restaurant marc veyrat prix des menus

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Restaurateur

OUVERT AUJOURD'HUI

Col de la Croix-Fry, 74230 Manigod

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Distinctions

  • 2 étoiles MICHELIN

Gamme de prix

  • €€€€

Options de paiement

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Services/Spécificités

  • Groupes
  • Terrasse
  • Service à table
  • Parking privé
  • Accès aux Personnes à Mobilité Réduite
  • Jardin
  • Voiturier

Style de nourriture

  • Française

Type d'établissement

  • Gastronomique

Terrasse

  • Ensoleillée
  • Ombragée
  • Vue remarquable
  • Vue panoramique

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Restaurant marc veyrat prix des menus

Appeler

Restaurant marc veyrat prix des menus

19 / 20

Megève, Auvergne-Rhône-Alpes

Quelle énergie, quelle gnaque ! Ce qui est impressionnant chez Emmanuel Renaut, MOF 5 toques qui a tout eu, les récompenses et les honneurs, c'est qu'il est à tous les services comme un commis de Top Chef qui viserait la qualif en huitième de finale ou un jeune chef cherchant un titre de Jeune Talent. Comme au premier jour, il mouille la chemise pour que tout soit parfait. Dans la salle au confort feutré, dans cet environnement magnifique, au-dessus de la station, dans la montagne superbe, on devine à peine l'effervescence des cuisines pour sortir du cinq-toques en permanence, sans stress, mais avec une concentration maximale. C'est ça la marque Renaut, celle de l'excellence qu'on remet sur le métier tous les jours, et qu'il communique à toute l'équipe pour offrir le chou, les haricots et le bouillon parfait à base de pluches de céleri, les champignons, comme une croûte, légère, originale et gourmande, cèpes et girolles, l'indispensable biscuit de brochet au jus d'oignon grillé et mélisse, rappelant la maîtrise sur les poissons de lac. Chez Renaut, la féra rit, citron et mousseline de céleri ou la magnifique " féra pain ", avec un jus à la berce, un plat que ne renierait pas Marc Veyrat, qui fut longtemps son mentor. Tout cela claque comme jamais, jusqu'aux plaisirs du chef, ces merveilleux gibiers que ce fusil d'élite prépare comme personne, chevreuil et lièvre, et d'autres trésors plus régionaux. Au moment du dessert, Aurélie Collomb-Clerc, enfant de la région, compose sur les fruits de saison avec le même brio, notamment un superbe blanc manger à la reine des prés accompagnant le tartare de fraise à l'oxalis. La cave se renforce chaque année sur la région, avec près d'une cinquantaine de propriétaires représentés, aux côtés des plus grands crus de France.

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19 / 20

Veyrier du Lac, Auvergne-Rhône-Alpes

Et vous, que faisiez vous pendant le confinement ? Certains ont repeint la façade, d'autres changé la déco, d'autres encore ont retravaillé certains plats. Yoann Conte a planché sur l'expérience globale, pour offrir à ses clients un moment inoubliable. Avec un service magnifique, dans la qualité de la jeune équipe comme dans la mise en scène, autour de la vaisselle, des carafes, des plateaux, de l'encheu de fromages, du superbe chariot de portos, madères et autres vins mutés, de la voiture aux infusions... Toute une scénographie pour faire briller une cuisine également repensée, d'un élan fulgurant vers la pureté : le tourteau et la féra des deux premiers services annoncent la catharsis, la bondelle (féra suisse) tagliatelle de pomme de terre est une synthèse, avec du croquant et du goût et la note de "simplexité" (simplicité et complexité) d'une sauce artichaut limpide et évidente avec son verre de mondeuse blanche de Chevillard. Mais ce n'est pas tout ! Conte se fait conteur, passant à chaque table raconter une histoire, une anecdote en liaison avec le plat, en le replaçant dans le contexte local, en affirmant une identité, en glorifiant ses deux terroirs, le natal breton et le savoyard d'adoption, en accompagnant les convives sur les chemins des herbes et des fleurs ou sur les rivages océaniques. L'huître poireau échalote caviar se pare magnifiquement d'une goutte de gentiane, les escargots de Philippe Héritier se parfument des herbes qui les nourrissent et de l'absinthe de Pontarlier, le saint-pierre algues d'un jus au Guip, whisky breton né du côté de Brest. Et le ris de veau de papi Capi est aussi émouvant que l'histoire du papi qui avait dû renoncer à la gentiane qu'il aimait tant tout en imbibant son bol de bois pour en avoir toujours le parfum. Il y a beaucoup de Marc Veyrat, certes, dans cette approche puissamment identitaire dont toute la théâtralisation suscite l'émerveillement. Mais Yoann Conte n'est plus seulement le "fils spirituel", il est aujourd'hui celui qui perpétue, et de quelle scintillante manière, la magie de la Maison Bleue. Excellente pâtisserie de Max Martin qui joue le même jeu avec brio (une vanille de Saint-Philippe renversante, une évocation d'un feu de cap au Cameroun près des cacaoyers...) et, redisons-le, un boulot formidable de Bastien Debono pour suivre le rythme effréné du chef dans sa recherche essentielle, veillant sur une grande cave, de plus en plus complète, avec tout ce qu'on aime et un vaste choix au verre pour ceux qui ne suivraient pas le pairing sur mesure.

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19 / 20

Courchevel, Auvergne-Rhône-Alpes

Pour tout dire, nous avons faim d’Alléno et de Barbin. Faim de l'imagination du premier, qui conçoit des cartes et des séquences magiques chaque année, faim de l'excellence du second, si précis, si perfectionniste dans l'application et la réalisation des idées alléniennes qu'il en devient inévitablement un co-créateur. Car cela fera 18 mois sans ce cristal de neige qui nous bluffe et nous bluffera à coup sûr dès la reprise. Nous maintenons les toques car il n'y a aucune raison d'en douter, en attendant impatiemment la reprise.

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Vonnas, Auvergne-Rhône-Alpes

De nos dix académiciens, Georges Blanc, s'il n'est pas le doyen, est peut-être le plus actif dans son métier à choix multiples, cuisinier, restaurateur, hôtelier, entrepreneur, créateur de bonheur, promoteur de sa région. L'année ne se passe pas sans de nouvelles initiatives, un bistrot ouvert ici, une vente là, un nouveau château-hôtel dans le Monopoly entre Bresse et Bourgogne, sur une zone qui dépasse largement le village familial initial. Une constante qui a fait aussi la réussite peu commune d'un homme, c'est une recherche constante, par segments, d'une qualité optimale. Dans ce qui reste le vaisseau amiral, cette magnifique maison des bords de la Veyle, les visiteurs du monde entier continuent d'être éblouis, et à juste titre, par ce fleuron de la restauration française. L'accès à la salle en passant devant toute la brigade affairée est une première mise en bouche. Annonçant un ballet impeccablement réglé, un service pléthorique tendu vers l'objectif de faire plaisir, et délivrant des assiettes qui, comme la maison, sont à la fois enracinées et évolutives : les cuisses de grenouilles, fréquemment revisitées, le multicolore de homard au savagnin, le râble de lièvre dans une tourte marbrée de foie gras, ou la côte de veau de chez Trolliet sont des plats aussi admirables qu'intemporels. Desserts de grand style comme "l'idéal vonnassien" (sablé de gaudes masqué de cazette torréfié et chocolat au lait vanillé), cave immense pour prolonger le bonheur de convives entièrement immergés dans la félicité bressane de la maison Blanc.

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Saint Bonnet le Froid, Auvergne-Rhône-Alpes

Tout est si beau et naturel chez le Président Marcon ! Cette nature rude et généreuse à la fois, le Velay d'un côté, le Vivarais de l'autre, et Saint-Bonnet, terre d'élevage, mais aussi et surtout d'herbes et de champignons qui ont fait la gloire de la famille. Depuis trois générations, on cueille et on cuisine et Jacques, qui dirige la brigade et a bénéficié de tout l'amour et la connaissance transmis par Papa Régis, produit aujourd'hui ces prodigieuses aventures dans les collines, forêts, ruisseaux. Si vous avez la chance de passer à l'automne, c'est évidemment un festival. Avec en vedette les cèpes et les girolles, certes, mais aussi la lépiote et la craterelle, le sparassi crépu et la coulemelle, la chanterelle grise et l'amanite des césars. Vous apprendrez à reconnaître le clitocybe au parfum anisé et le tricholome prétentieux qui semble légèrement iodé et que le chef marie avec des moules dans un jus évoquant la marinière. Cette leçon de choses gourmandes est toujours passionnante et souvent grandiose. La truite fario en chaud et froid à la cistre, l'omble en ikejimé avec son coulis d'herbe au géranium, améthystes et charbonniers, le chevreuil au praliné de cèpes, courges à la tagète pieds de mouton et chanterelles, trouvent leurs plus belles expressions dans cette cuisine si raffinée et si rustique à la fois. Cave très plaisante à lire, mais aussi à trier, car de nombreuses grandes bouteilles pourront paraître accessibles à certains, compte tenu du standing de la maison, et ce panorama très complet sur la vallée du Rhône et le Sud est assez réjouissant. Service "marconien", c'est à dire bien adapté à la maison, sans trop en rajouter, et avec de très bonnes connaissances.

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Monaco, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Le service le plus faramineux, l’hôtel le plus extraordinaire, la cuisine la plus perfectionniste, tout tient de l’exception dans ce palais princier concurrençant celui du Rocher voisin. Voilà le luxe à la française et à la monégasque, voilà Alain Ducasse faisant briller de mille feux une certaine idée de la restauration du plus haut niveau. Claire Sonnet anime avec un brio inégalable ce moment de privilège pour tous les convives, tandis que le chef Emmanuel Pilon suit avec un zèle admirable les préceptes ducassiens de la naturalité, de la finesse et de la légèreté. Dans une carte qui n’a plus besoin de trop bouger, on savoure cette perfection avec les gamberonis de San Remo gelée de poissons de roche et caviar, le loup pommes grenailles myrte et citronnelle, l’agneau de lait des Pyrénées courgette et trompettes parfum de curry. Et les sublimes desserts de Sandro Micheli boucleront le festival, avec la pomme fondante crème glacée chartreuse, le soufflé chaud à la passe-crassane le chocolat poivre sauvage et granité grué. Et bien sûr, la cave menée par Maxime Pastor rassemble l’histoire du vignoble français et au-delà, à travers les plus prestigieuses étiquettes.

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19 / 20

Kaysersberg, Grand Est

Chasseur de saveurs toujours à l'affut, Olivier Nasti s'approprie mine de rien ce terroir qui lui est cher, une Alsace sans œillères qu'il transforme, contourne et sacralise avec des adaptations flamboyantes. Ce technicien hors pair, perfectionniste comme un coucou suisse, sort des plats qui reflètent une aventure culinaire rarement égalée. La Flammekueche, prend l'allure d'une crème brûlée à la fricassée de lard, oignons et fromage frais, servie avec de fins gressins de pâte qui ressemblent à un nid de cigogne. On reste scotché devant son éblouissante neige de foie gras d'oie râpé à cru sur une crème de tome de montagne et berawecka, ce mélange de fruits séchés et d'épices, et du craquelin pour apporter un côté mousseux. On s'attarde avec volupté sur ses deux plats signature, l'anguille "au vert" légèrement fumée et laquée aux agrumes et la nouvelle version de l'omble chevalier aux écrevisses et escargots, superbe quenelle de brochet et jus de persil. Puis il faut entendre ce chasseur invétéré évoquer la saisonnalité du gibier qui, l'été, se nourrit de fruits et de pousses tendres. Le chevreuil est servi en deux temps, en tartare et caviar osciètre, implacable terre mer qui dès la seconde bouchée révèle une union parfaite. Et des noisettes de chevreuil d'été, sur une mousseline de bourgeons de sapin, airelles sauvages et kasknepfle, pendant que Jean-Baptiste Klein, sommelier hors pair, à la tête d'une carte d'anthologie, vous sert un verre de Chambolle-Musigny "les Athets" 2014 de Jean Tardy. Pour la fraicheur, le chef pâtissier Jordan Gasco délivre une coque meringuée au cacao, myrtilles des Vosges et crème crue. Dans cette maison de grâce, le service est rodé, convivial, sous la houlette d'Alexandre Walke et la présence attentionnée de Patricia Nasti.

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Illhaeusern, Grand Est

Les cinq Toques d'or brillent sur notre éminent membre de l'Académie Gault&Millau. Depuis tant d'années, Marc Haeberlin représente l'excellence de sa région, le bonheur d'être à table en Alsace, la prodigalité et le perfectionnisme. L'Auberge de l'Ill est à la fois une table suprême et une auberge, une maison du bonheur animée par toute une famille qui travaille chaque jour au bien-être des visiteurs. Au long de l'Ill gazouillant au pied de la terrasse, les beaux jours ont le goût des bonnes choses. Le foie gras d'oie à la gelée de gewurztraminer est excellent, le saumon soufflé du grand Paul est toujours là et dans ces madeleines proustiennes se révèlent aussi ce qui fait la richesse d'une maison emblématique, la constance et la confiance qui permettent aussi d'aller de l'avant, de construire et de créer. A l'image de la compression de homard breton ou du tournedos de pigeon truffe et foie gras, d'allure classique et qui se révèle aussi fin que gourmand. Chacun à son poste, du porteur de plateau au premier maître d'hôtel Patrick Zuccolin, chacun montre enthousiasme et fierté en offrant le meilleur de lui-même à l'une des premières maisons de France, dont la cave, par ailleurs, est toujours aussi attractive, incommensurable sur l'Alsace, et très équilibrée en tarifs sur les grands flacons sur lesquels veille l'excellent Serge Dubs depuis des décennies.

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19 / 20

Saint Tropez, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Nous l’avons dit souvent, Arnaud Donckele a développé une telle personnalité, un tel perfectionnisme dans le détail, un tel degré culinaire que, dans cet environnement époustouflant créé par le premier groupe français du luxe, il pourrait sans déchoir être nommé Cuisinier de l’Année tous les ans. Une soirée à Saint-Tropez, dans ces conditions, avec la supervision de Thierry Di Tullio et l’apport d’une brigade d’exception, est unique, forcément unique. Comme les assiettes construites avec toute la passion du chef pour les hommes avant tout, ses pêcheurs, ses producteurs, cette confraternité d’excellence qui l’aide à composer : les gambas au pamplemousse corse comme nous n’en avions jamais goûtées, brocoletti basilic citrus et aloe vera, la «borgne» contemporaine, son adaptation d’exception d’une soupe de poisson de roche, le saint-pierre rôti au plancton et capucine, courgettes violons et boules étuvées aux algues coques au sautoir et bouillon d’haliotis, et puis encore la bécasse des mers bouillon d’aïgo-sau céleri fondant… Chaque assiette recèle autant de magie que de poésie, au point qu’il est difficile d’admettre qu’un humain aussi gentil et modeste qu’Arnaud Donckele, quelqu’un comme vous et moi en somme, puisse concevoir autant de plats d’extra-terrestre. Cette impression ne se dissipera pas avant les magnifiques desserts de Florent Manini, le soufflé chaud et jus frais centrifugé minute autour de l’abricot, de l’amande et du thym ou le spectaculaire melon, son sorbet, crème glacée d’amande blanche impériale… Une telle soirée laisse tant de brillants souvenirs qu’on ne les distingue plus, de l’excellent sommelier et sa carte des vins pléthorique qui a tout sur tout, à l’extrême attention, mais aussi à la fierté palpable de chacun à son poste, participant à cet instant exceptionnel.

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19 / 20

Marseille 8, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Aussi bardé de titres et de décorations qu’un maréchal soviétique, en haut dans tous les classements à 40 ans à peine passés, Alexandre Mazzia savoure, tout en continuant à bosser comme un acharné. Et dans la création pure, l’artiste est à peu près seul, dans son monde, laissant à chacun le loisir d’inventer ses propres couleurs. Lui-même évolue, et en permanence, assénant sa vérité des saveurs, désormais sans tergiverser, sans laisser le choix de la sauce comme par le passé. Sa leçon de carabinero est, par exemple, éloquente et scandée : la bouchée de brioche à la sardine et Colonnata qui prépare le palais, la tête gingembre pamplemousse estragon chou-fleur fumé avocat peau de poulet grillé jus dragon, et deux préparations, l’une épicée beurre blanc gel de piment, l’autre en aigre-doux. Elle suivait un génial mouvement araignée denti, semoule et fleur d’oranger pommade raifort sucs de carapace, moule hareng maquereau noix de coco betterave condiment mojito à l’estragon jus vert roquette et diplotaxis. Dans cette avalanche de saveurs complexes, où chaque histoire est racontée par des planètes et satellites (ce qui occasionne parfois plusieurs minutes de présentation), on est tour à tour séduit, surpris, émerveillé, ensorcelé, chaque soucoupe, coupelle, assiette recevant un condiment, une sauce, un bouillon, une épice, une herbe, un vinaigre extrait de la bibliothèque magique et secrète de l’auteur, qui en compte près de 200. Et pourtant, durant tout ce spectacle, car c’en est un, vous restez en haut, ou en lévitation, selon la sensibilité, un bon moment avant de pouvoir atterrir. Quelques mariages ont déjà été entrevus, mais ont évolué, anguille chocolat, framboise harissa en condiment, glace wasabi et raifort, et sont employés dans une logique confondante. Desserts dans la lignée (cannelé butternut, banane fermentée mangue riz soufflé, excellent chocolat…). L’équipe de salle, dirigée par Pascal Garnier, est hyper affûtée et efficace, la cuisine ouverte permettant de suivre en direct ce marathon du goût surexcitant. La cave, plus parisienne que provençale par ses choix radicaux comme par ses destinations, permet au sommelier de procurer sa part de surprises.

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19 / 20

Tinqueux, Grand Est

Quelle maison ! Quel chef ! Arnaud Lallement, au firmament partout, mène aujourd'hui l'une des plus belles maisons indépendantes de France, pour ne pas dire la plus belle. Hors palaces, hors Paris, cette Assiette Champenoise n'a plus d'égal, plus de concurrent, plus de point de comparaison. Tout y est unique et magique, et décidément vertueux, de cette vertu que l'on impose, avec les fournisseurs comme avec l'équipe, en privilégiant le local, en choisissant le caviar français, en installant le maraîcher historique dans le potager de 2000 m2 créé derrière la maison. Le résultat, comme d'habitude, est magnifique : les ruches fournissent la mise en bouche, propolis et pollen, le caviar est généreux, et excellent, sur la gamberoni comme sur cette crème haddock d'une infinie douceur et d'une grande puissance dans le même temps, la saint-jacques trouve une nouvelle version "terrienne" et passionnante avec le chou en diverses approches, utilisant bardes et fraise de veau dans un onctueux et subtil mariage, le tout d'une précision texture température tellement admirable que l'on devine un contrôle absolu de la brigade. Car si nous ne sommes "que des clients", on ne peut pas méconnaître les efforts de la maison pour que tous les collaborateurs soient justement impliqués dans la bonne marche du bateau. Dans la salle comme dans les cuisines, un outil de travail rutilant et assez impressionnant, on sent que chacun participe à son rang au bonheur de tous, y compris de ceux qui, de l'autre côté du miroir, ont la chance de déguster la barbue poireau moules et crème ou la tendre biche, blettes, ravioles, exprimant un travail proche de la perfection sans ostentation ni excès d'ingrédients. Arnaud Lallement, qui intègre petit à petit son fils Brice dans l'aventure, toujours aux côtés de sa soeur Mélanie et de son épouse Magali, atteint aujourd'hui cette maturité et cet équilibre, pas si fragile que cela, qui donne à l'Assiette une position de leader et d'exemple. Suite idéale à ces merveilles, une pâtisserie de haut niveau, cave extraordinaire sur la Champagne, et extrêmement pointue sur maintes régions, en particulier la Bourgogne, avec une équipe de sommellerie épatante.

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19 / 20

Fontjoncouse, Occitanie

Sa passion débordante, son charisme et son énergie en font aujourd’hui l’un des vrais patrons de la cuisine française : Gilles Goujon, au sommet dans tous les palmarès, est bien le leader que tout le monde écoute, un pilier capable d’entraîner la mêlée, un capitaine. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe à Fontjoncouse, village des Corbières de quelques centaines d’âmes, à une heure et demie de Toulouse et de Montpellier : le monde entier veut y avoir table, et le carnet de réservations est plein plusieurs mois à l’avance. Et encore davantage cette année où l’on avait tant besoin de se réjouir, de bombance et de festin. C’est ce que Gilles Goujon offre à ses hôtes, au très haut niveau qui rend chaque moment exceptionnel. Avec son équipe de feu, Vincent Labarsouque en tête (Directeur de l’Année 2021), un sommelier érudit, un service parfaitement dans le ton d’un terroir occitan conquérant et toujours avec le sourire. Les grands prodiges sont bien là, de l’œuf «pourri» de truffes au «faux» citron, en passant par le plus beau chariot de fromages de France, qui rappelle au passage que ce meneur généreux a fait la fortune d’une région et de ses produits. Entre deux, il y aura tous ces plats magnifiques, aux saveurs suprêmes, le thon rouge à la braise, avec les bucatinis en minestrone au basilic et sorbet tomate, et le pigeon en croûte d’amande à l’abricot pastilla aux épices aubergines confites gastrique au miel et vinaigre de romarin. Chaque assiette ressemble à un tour de magie, et il faut être bien insensible pour ne pas ressortir émerveillé d’un tel festival. Au moment des douceurs, Victor et Axel, le fils de Gilles, passent à l’action avec la même verve, et la cave, dédiée à la région, sait toujours surprendre par de grands flacons sans pedigree.