Les champignons à l’origine de l’herpès circiné sont le plus souvent zoophiles et transmis lors d’un contact avec des animaux comme les chats, les chiens, les hamsters, les cobayes, les chevaux, les hérissons, le bétail et les animaux que l’on rencontre dans les fermes. La transmission des champignons se fait à partir de l’animal contaminé et potentiellement à partir d’objets comme les tapis du logement. Les fermiers et tous ceux qui travaillent au contact des animaux sont particulièrement susceptibles de contracter ces infections. L’herpès circiné provoqué par les champignons zoophiles se transmet exceptionnellement entre hommes. Show
Les herpès circinés à transmission inter-humaine Les dermatophytes anthropophiles se transmettent entre les êtres humains lors d’un contact direct avec la peau infectée (herpès circiné, teigne, eczéma marginé de Hébra ou pied d’athlète par exemple) ou indirect, par des débris de peau infectés qui peuvent se trouver sur les sols publics des piscines ou de salles de sport. Les hommes contaminés par des dermatophytes anthropophiles peuvent à leur tour transmettre ces infections aux autres êtres humains.
Il est extrêmement rare – la contamination se fait directement par le sol contaminé, ou par l’intermédiaire d’un animal. Quels sont les symptômes de l’herpès circiné ?L’herpès circiné forme une tache rouge arrondie de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre, dont la surface pèle. Les plaques ont souvent une forme ronde ou ovalaire, en cible, avec une bordure active plus marquée qui comporte de petites croûtelles alors que la région du centre est presque normale ou pèle un peu. Les démangeaisons sont fréquentes, mais parfois absentes. La tache s’étend progressivement vers l ‘extérieur alors que la partie centrale tend à cicatriser. Quels sont les sujets à risques de mycose de la peau ?Les enfants en contact avec des animaux domestiques. Comment se fait le diagnostic d’herpès circiné ?L’aspect caractéristique de l’herpès circiné est le plus souvent suffisant au médecin pour faire ce diagnostic. Votre médecin peut aussi prescrire un prélèvement mycologique auprès d’un laboratoire d’analyse spécialisé qui grattera la bordure de la tache et recueillera les petits débris. Ces derniers seront ensuite analysés au microscope et mis en culture pour identifier le champignon responsable de l’infection. Il faut savoir que la culture des dermatophytes demande en général trois semaines, alors que l’on peut obtenir plus rapidement les résultats de l’examen microscopique. Enfin, un échantillon de peau peut être prélevé par le dermatologue pour être analysé au microscope; cependant, cet examen histologique est très rarement nécessaire. Quel est le traitement de cette mycose de la peau?Quand il est unique, l’herpès circiné est traité avec des crèmes antimycosiques pendant sept jours à deux semaines. L’adjonction d’une crème à base de cortisone est parfois utile pendant les premiers jours, en cas de démangeaisons importantes. Lorsque les herpès circinés sont multiples, un traitement antimycosique par voie orale peut être indiqué pendant 7 à 14 jours. Quelle est l’évolution de l’herpès circiné ?L’herpès circiné traité guérit rapidement en deux à trois semaines, mais une tache un peu plus foncée que la peau normale peut persister un peu plus longtemps. Que faire pour prévenir cette mycose de la peau ?Il faut déconseiller les contacts directs de la peau avec les patients infectés. Il faut éviter le contact direct avec les animaux suspects – ils seront examinés par le vétérinaire qui les traitera si nécessaire (l’animal contaminateur à souvent des poils fluorescents à la lumière ultraviolette, au niveau du museau ou derrière les oreilles). Chez les personnes contaminées, il faut rechercher et si nécessaire traiter d’autres foyers infectieux, particulièrement au niveau du cuir chevelu (teigne), des plis de l’aine, des mains, des pieds ou des ongles (mycose des ongles). Références bibliographiques1. Midgley G., Clayton Y.M., Hay R.J., Mycoses superficielles. In : Atlas de poche de mycologie. Paris : Flammarion médecine science, 1998 : 17-86. NOS AUTRES FICHES SUR LA PEAU
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