Mal derrière la tête au réveil

Notre Unité des céphalées reçoit les patient-e-s souffrant de céphalées posant des problèmes diagnostics ou thérapeutiques. Nous accueillons les patient-e-s référé-e-s  par leur médecin traitant pour un deuxième avis.

Les céphalées, ou maux de tête sont des symptômes fréquents. Elles sont bénignes dans la majorité des cas, mais ont souvent des répercussions importantes sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent.

Du point de vue des causes de maux de tête, nous distinguons les céphalées dites « primaires », c’est-à-dire des maux de tête qui n’ont pas d’autres maladies à leur origine, des céphalées « secondaires » qui elles sont liées à un problème de santé (par exemple un traumatisme crânien, une prise d’un médicament ou d’un toxique, autre).

Parmi les céphalées primaires, il existe :

  • La migraine qui se manifeste par des épisodes de maux de tête intenses, souvent associés à des nausées, des vomissements, une intolérance au bruit et à la lumière. Sans traitement ou avec un traitement inapproprié, les crises durent de 4 à 72 heures.

Des facteurs psychologiques, hormonaux, alimentaires ou liés au mode de vie peuvent déclencher une crise.

La migraine peut être précédée de différents phénomènes neurologiques (troubles visuels, sensitifs, langagier, entre autre. Ces phénomènes sont appelés : l’aura migraineux. L'aura précède généralement l'apparition des douleurs. La migraine sans aura est la forme la plus fréquente.

  • La céphalée de tension est un mal de tête touchant les deux côtés du crâne. Elle est ressentie comme une pression ou une tension, d’intensité légère à modérée, irradiant au niveau de la nuque, des tempes ou du front, et parfois jusqu’au cou. Les crises peuvent durer de 30 minutes à plusieurs jours.

Elle pourrait être liée au stress ou à des problèmes musculaires et squelettiques cervicaux.

  • La céphalée chronique quotidienne est le plus souvent une céphalée épisodique (migraine ou céphalée de tension) qui est devenue chronique souvent dans un contexte de prise excessive de médicaments antidouleur. La céphalée est dite chronique lorsque les épisodes de maux de tête se produisent plus de 15 jours par mois, depuis plus de 3 mois.
  • La céphalée en grappes (cluster headache) est une céphalées plus rare. Elle se manifeste par des épisodes intenses de douleurs derrière un oeil. Ces épisodes sont relativement courts, d'une durée de 15 à 180 minutes environ et peuvent se répéter plusieurs fois dans la journée.

Les mesures diagnostiques

Dans la prise en charge des maux de tête, il peut être important de comprendre quels sont les facteurs déclenchants, le type de douleur (sa localisation, son intensité, sa durée et sa fréquence) et la présence d’autres troubles associés.

L’effet des médicaments sur les douleurs est bien sûr important ; savoir s’ils sont efficaces, en combien de temps, sans effets secondaires dérangeants.

Nous posons également des questions sur l’état de santé du patient en général.

En fonction des informations recueillies et de l’examen physique, et lorsque cela se justifie, nous pouvons demander des examens de sang, une imagerie cérébrale ou encore une ponction lombaire.

La névralgie d’Arnold, également appelée Arnodalgie ou névralgie du nerf grand occipital, est une problématique qui touche un nerf se situant à la base du crâne et qui entraine de vives douleurs à la tête. Comme son nom l’indique, cette affection est la cause de l’irritation du nerf grand occipital, plus communément appelé nerf d’Arnold.

Pour bien comprendre la source du problème, commençons par décrire le trajet du nerf d’Arnold.

Ce dernier prend son origine au niveau de la branche postérieure de la 2e racine nerveuse cervicale, soit entre les première et deuxième vertèbres du cou (C1 et C2).

Dans son trajet vers le crâne, il croise trois muscles responsables des différents mouvements de la tête, soit les muscles oblique inférieur de la tête (ou grand oblique), oblique supérieur de la tête (ou petit oblique) et grand droit de la tête. Le nerf d’Arnold peut facilement être “coincé” et irrité lors de son passage parmi ces muscles.

Il termine son trajet au niveau du cuir chevelu.

Nous en possédons deux, soit un de chaque côté de la tête.

Le nerf d’Arnold est qualifié de mixte, c’est-à-dire qu’il est moteur et sensitif.

Au niveau moteur, il assure la contraction des muscles oblique inférieur de la tête, splénius de la tête, longissimus de la tête et le semi-épineux de la tête. Ce sont des muscles profonds qui aident à faire certains mouvements au niveau du cou et de la tête.

Au niveau sensitif, il innerve la région occipitale (située derrière la tête) jusqu’au sommet du crâne, la partie postérieure de l’oreille, la région frontale (située devant la tête) ainsi que la région juste au-dessus de l’œil. C’est aussi le nerf d’Arnold qui donne la sensation au cuir chevelu.

Qu’est-ce qui cause la névralgie d’Arnold ?

Contraction musculaire – Une contraction musculaire locale, le plus souvent du muscle oblique inférieur de la tête (ou grand oblique), peut causer une compression et/ou une irritation sur le nerf d’Arnold. En effet, puisque le nerf passe par-dessus ce muscle, il est sujet à des problématiques lorsque celui-ci est contracté. De plus, dans son trajet vers le crâne, le nerf d’Arnold perfore le tendon du muscle trapèze supérieur. Une contraction soutenue de ce dernier peut donc également causer une névralgie d’Arnold.

Arthrose – L’arthrose au niveau des vertèbres cervicales supérieures peut aussi prédisposer à la névralgie d’Arnold. En effet, la dégénérescence articulaire cause une diminution de mouvement dans le cou, ce qui favorise l’inflammation entre les vertèbres et au niveau des muscles subjacents. Puisque le nerf d’Arnold passe dans cette région, il peut également se voir souffrir de cette inflammation.  De plus, puisque le mouvement entre les vertèbres atteintes d’arthrose est fortement diminué, les muscles doivent travailler plus fort, ce qui peut venir causer des compressions sur le nerf d’Arnold.

Traumatisme – Un traumatisme local peut aussi engendrer une irritation, voire une lésion au nerf d’Arnold. Parmi les blessures les plus souvent responsables, citons un accident de voiture avec entorse cervicale, un contact d’une grande amplitude chez un sportif (hockeyeurs et  footballeurs par exemple), une chute sur la tête, un coup direct sur la base du crâne, pour n’en nommer que quelques-unes.

Syringomyélie – Plus rarement, une syringomyélie, décrite comme étant une cavité se formant dans la moelle épinière, peut être la cause d’une névralgie d’Arnold.

Stress – Sans être une cause à part entière, le stress peut exacerber les tensions musculaires du cou, donc contribuer à l’irritation du nerf d’Arnold.

Quels sont les symptômes de la névralgie d’Arnold ?

Douleur – Le symptôme le plus fréquent d’Arnodalgie est la douleur ayant pour origine la base du crâne et irradiant à l’arrière de la tête jusqu’à son sommet. La douleur peut aussi toucher le front, une partie de l’oreille et causer une pression derrière l’œil.

Elle peut se ressentir soit sous forme de brûlure continue ou de décharges électriques sporadiques dans le territoire d’innervation du nerf d’Arnold.

La douleur est classiquement unilatérale, soit du côté où le nerf est atteint.

Céphalées – Des céphalées (douleurs à la tête) peuvent aussi survenir conséquemment à une irritation du nerf d’Arnold.

Cuir chevelu sensible – Une hypersensibilité du cuir chevelu est aussi caractéristique de ce type de problématique.

Traitement de la névralgie d’Arnold à Ste-Foy, Québec

La névralgie d’Arnold peut devenir très incapacitante au quotidien pour les personnes qui en sont atteintes.

Puisque la cause est le plus souvent d’ordre neuro-musculo-squelettique, le chiropraticien peut devenir une excellente option pour apaiser les souffrances dues à ce type de problématique.

Qu’est-ce que Dr Desbiens, chiropraticien, peut faire pour moi ?

Le chiropraticien devra premièrement définir la cause du problème afin de la traiter. Il optera par la suite pour des manipulations vertébrales cervicales légères, une thérapie musculaire ou une combinaison des deux.

Le traitement aura pour but de retirer la pression et l’irritation dont le nerf d’Arnold est atteint afin qu’il retrouve sa pleine capacité.

Des exercices d’étirements et de renforcements vous seront prescrits par la suite. Des trucs ergonomiques vous seront également donnés afin de prévenir les rechutes.

Dois-je mettre du chaud ou du froid ?

La cause des symptômes de la névralgie d’Arnold étant d’origine inflammatoire, la glace devient un très bon remède temporaire.

Elle devra être appliquée de 3 à 4 fois par jour à la base du crâne du côté affecté, et ce pour des périodes de 10 à 15 minutes.

De la chaleur peut aussi être bénéfique entre les applications de glace afin de réduire les spasmes musculaires locaux.

Quand on a mal derrière la tête ça veut dire quoi ?

La céphalée de tension se manifeste souvent par une douleur vive et brève derrière la tête au niveau du cou, mais qui peut aussi se prolonger. Ce type de mal de tête peut aussi être frontal et persistant.

Pourquoi le matin quand je me réveille j'ai mal à la tête ?

Plusieurs causes peuvent expliquer ces maux de tête quand ils surviennent au réveil : Vous êtes déshydraté : pensez à bien boire avant de vous coucher. Vous avez un peu trop bu la veille. Vous vivez une période de fatigue ou de stress.

Comment soulager un mal de tête arrière ?

Sans gravité, ce type de céphalée peut se traiter facilement grâce à des médicaments antalgiques en vente libre en pharmacie comme le paracétamol, l'ibuprofène ou l'aspirine. Attention cependant à ne pas en abuser, si vos maux de tête se répètent de manière rapprochée, parlez-en au plus vite à votre médecin.

Pourquoi jai mal à la tête et à la nuque ?

Le stress. La céphalée cervico-génique est commune aux personnes stressées ou anxieuses. Les tensions musculaires, principalement situées au niveau du cou, et le fait de serrer les dents sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à des maux de tête d'origine cervicale.