Migraine ophtalmique maux de tete tension

Migraine ophtalmique maux de tete tension
Migraine ophtalmique – Scotome scintillant

Vous avez présenté des troubles de la vision (points lumineux, taches colorées, perception déformée des objets, vision floue ou perte d’une partie du champ de vision) suivis de maux de tête pulsatiles souvent accompagnés de nausées ou d’une intolérance au bruit ou à la lumière. Il est possible que vous souffriez de migraine ophtalmique, une pathologie bénigne sous réserve d’avoir éliminé les diagnostics différentiels. Voici quelques informations concernant cette pathologie.

Les symptômes de la migraine ophtalmique

La migraine est une des affections neurologiques les plus fréquentes et se caractérise par des crises de maux de tête (céphalées) souvent pulsatiles, unilatérales et à bascule, d’intensité modérée à sévère et d’une durée pouvant aller de 4 à 72 heures. Elle est aggravée par les activités physiques de routine (marche), la lumière, le bruit et améliorée par le repos dans l’obscurité. Les nausées et vomissements sont fréquents.

On distingue les migraines communes et les migraines avec aura (environ 20% des crises), c’est à dire précédées de symptômes neurologiques transitoires intéressant la vision, la sensibilité ou le langage. Lorsque l’aura est visuelle (c’est la plus fréquente), on parle de migraine ophtalmique.

Les symptômes de l’aura ophtalmique, qui vont apparaître progressivement et durer de 5 à 60 minutes, vont intéresser la vision des deux yeux. Il peut s’agir de lacune dans le champ visuel (scotome) avec parfois des scintillements ou des flashs lumineux, d’une perception déformée des objets, d’une vision floue, de tâches noires, blanches, ou colorées, voire d’une cécité.

La céphalée peut démarrer pendant ou après l’aura, rarement avant. Des auras isolées sans céphalée surviennent chez un tiers des patients et 5 % n’ont jamais de céphalée.

Attention aux fausses idées

Les symptômes ophtalmiques de la migraine ophtalmique ont une origine neurologique. Il ne faut pas confondre la migraine ophtalmique avec les céphalées dues aux troubles de la réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie) ou de la convergence, souvent occasionnées par le port de lunettes de correction inadaptées, de survenue préférentielle après un effort visuel (lecture prolongée, travail sur écran…), et de symptomatologie différente (céphalées en barre, bilatérales, non pulsatiles).

Il faut aussi distinguer le scotome scintillant du phosphène évocateur de pathologies rétiniennes.

Les causes de la migraine ophtalmique

La migraine concerne environ 12 % des adultes et 5 à 10 % des enfants, elle est trois fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Elle est due à une excitabilité neuronale anormale, sous-tendue par une prédisposition génétique complexe et modulée par des facteurs environnementaux intrinsèques (hormones) ou extrinsèques (stress, aliments…).

Les facteurs déclenchant les migraines sont différents d’une personne à l’autre et peuvent être : psychologiques (émotion, contrariété, anxiété, stress), alimentaires (chocolat, charcuterie, café, alcool), sensoriels (bruit, odeurs, lumières clignotantes), hormonaux (règles, traitements hormonaux), climatiques. Il peut s’agir également de modifications du mode de vie et des habitudes alimentaires (jeûne, sevrage, changement de travail, vacances, manque de sommeil, tabagisme).

Pourquoi consulter ?

La maladie migraineuse est une maladie bénigne mais qui peut altérer la qualité de vie, avec un retentissement sur les activités professionnelles. La consultation permet d’une part de confirmer le diagnostic de migraine, quand les crises répondent aux critères de migraine typique, et d’éliminer les diagnostics différentiels devant des cas atypiques, pouvant amener à la prescription  d’une imagerie cérébrale.  On parle de tableau atypique notamment devant : des céphalées affectant toujours la même moitié du crâne, une aura de durée inhabituelle (plus d’une heure) ou de début brutal ou très atypique (diplopie, troubles psychiques, hallucinations auditives ou gustatives), s’il s’agit d’une première crise migraineuse avant 10 ans ou après 40 ans, ou en cas de modification majeure et récente de la symptomatologie.

La consultation permet également la prescription de traitements antalgiques permettant de soulager la crise. Il conviendra également d’éliminer toute autre urgence (vasculaire notamment).

En première intention, on prescrira un traitement antalgique non spécifique (paracétamol, aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens en l’absence de contre-indication). En cas d’inefficacité, des triptans (ou de plus en plus rarement des dérivés de l’ergot de seigle) peuvent être prescrits mais ne doivent être pris qu’au début des céphalées, une fois l’aura terminée.

Conduite à tenir

Suite à la consultation ayant permis à l’ophtalmologiste de confirmer le diagnostic, un traitement antalgique vous sera prescrit pour soulager au mieux les céphalées. A ceci s’ajoute les précautions suivantes :

1/ Se mettre au repos au calme, à l’abri de la lumière et du bruit.

L’effort physique aggrave les symptômes de la crise migraineuse, au cours de laquelle la lumière et le bruit peuvent s’avérer être particulièrement gênants. Il est donc recommandé de se mettre au repos, dans le noir et dans un lieu calme.

2/ Eviter les facteurs de risques identifiés

Les facteurs de risques diffèrent selon les personnes. L’identification de ces facteurs permet de diminuer l’exposition à ceux-ci et ainsi, de diminuer la fréquence des crises.

3/ Consultation et suivi chez votre médecin généraliste qui peut si besoin vous adresser à un spécialiste (neurologue) en cas de migraines rebelles à un traitement de crise bien conduit.

Dans les cas de migraines rebelles, l’automédication n’est pas la solution. Un suivi chez votre médecin généraliste est important pour trouver le bon traitement des crises. Un spécialiste pourra être amené à réévaluer le traitement s’il s’avère insuffisant, voire à prescrire un traitement de fond.

Une imagerie cérébrale non urgente pourra également vous être prescrite au décours du premier épisode de migraine ophtalmique.

Le Dr Romain Jaillant est ophtalmologiste au Centre Ophtalmologique Paris 17 – SOS Oeil. Formé à Paris, il est spécialiste de la chirurgie réfractive, de la chirurgie de la cataracte et de la chirurgie de la rétine. Anciennement journaliste pour le magazine à l’attention des jeunes médecins « What’s Up Doc ? », le Dr Jaillant est l’auteur en 2018 d’un ouvrage consacré à l’histoire de sa discipline :  « Ophtalmologistes, mais pas que… » et en 2020 d’un premier roman, « Dzud ».

Si vous présentez ces symptômes, il est possible de consulter en urgence à SOS Oeil où un accueil sans rendez-vous est proposé 7 jours sur 7 de 8h à 21h.
La prise de rendez-vous rapide avec un ophtalmologue au Centre ophtalmologique Paris 17 est également possible.

⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️
4,9 / 5 | >2000 avis
Prendre rendez-vous en ligne

Migraine ophtalmique maux de tete tension
01 47 64 46 75
Loin de Paris ?
Les ophtalmologues partenaires
Migraine ophtalmique maux de tete tension

Est

Le stress, les troubles du sommeil, la douleur cervicale ou mandibulaire ou la tension oculaire peuvent déclencher ces céphalées. Les céphalées peuvent survenir pendant quelques ou de nombreux jours tous les mois.

Quels sont les symptômes de la migraine ophtalmique ?

Migraine ophtalmique : les symptômes Les troubles visuels apparaissent sans que la personne ne souffre d'un mal de tête. Ces symptômes visuels prennent la forme de taches monochromes ou de points noirs et blancs, de lignes qui se déplacent du centre vers la périphérie de l'œil, et d'une vision floue et déformée.

Comment calmer une migraine de tension ?

Pour soulager une céphalée de tension, commencez par prendre un traitement antalgique, c'est-à-dire qui calme la douleur. Ils sont vendus sans ordonnance. Vous pouvez utiliser du paracétamol, ou éventuellement de l'aspirine ou de l'ibuprofène (sauf contre-indication).

Comment différencier aura et AVC ?

Quand on a un petit accident qui peut précéder un accident vasculaire, c'est très rapide. En moins de 5 minutes, l'ensemble du bras peut être complètement anesthésié. Alors que pour une migraine, tout évolue doucement. C'est caractéristique de la migraine.