C’est un texte écrit en 1963 par Marguerite Yourcenar, première femme académicienne. Il est extrait de « Nouvelles Orientales », « Comment Wang-Fô fut sauvé », une nouvelle donc, qui relate l’histoire d’un peintre chinois de génie, Wang-Fô, dont les oeuvres donnent à voir un monde noble, grand et beau, et de son disciple Ling ; déçu par la réalité, trahi, dit-il, par Wang-Fô. Avant de lui fairesubir son châtiment, l’Empereur ordonne au peintre d’achever son
chef-d’œuvre, un paysage de montagne et de mer. Et Wang-Fô s’y consacre, représentant une barque sur la mer, dirigée par Ling ressuscité, venu à la rencontre de Wang-Fô , pour l’emmener. C’est un texte au programme en fin de cycle3 sur lequel il est intéressant d’étudier le pouvoir de l’art. Comment est perçu l’art dans l’enfance ? Aquoi sert-il ? Quel sentiment renvoie-t-il ? Si l’on ne perçoit pas l’irréalité de l’art, comment réagit-on ? Quelles sont les conséquences sur l’empereur ? Sur le
peintre ? Qu’est-ce que l’art ? L’art est en premier lieu un plaisir des yeux « les couleurs de tes peintures s’avivaient avec l’aube et pâlissaient avec le crépuscule » l.4-5, « la mer ressemblait à la vaste nappe d’eau étalée surles toiles, si bleue… » l.11-12, « les femmes s’ouvraient et se refermaient comme des fleurs » l.13. Le jeune empereur s’est idéalisé un monde. Il le voit par le regard du peintre, le message qu’il veut faire passer et les interprétations qu’il veut donner au
public. L’art permet de susciter diverses émotions et de se faire une idée de l’inconnu. « A seize ans » l.17 met fin à
l’enfance de l’empereur et à une conception idyllique de l’art. Il passe dans le monde des adultes « j’ai vu se rouvrir les portes qui me séparaient du Monde » l.17. C’est une désillusion pour lui. Il y a une opposition entre le monde réel et le monde imaginé : « …les nuages, mais ils étaient moins beaux que ceux de tes crépuscules » l.18,« je ne prévoyais ni la boue ni les pierres » l.19, « sans trouver tes jardins pleins de femmes semblables à des lucioles » l.20-21, « les cailloux des rivages
m’ont dégoûté des océans » l.21-22, « le sang des suppliciés est moins rouge » l.22, … Il recherche en permanence ce qu’il a vu sur les toiles du peintre, un monde tant espéré mais jamais retrouvé. L’empereur découvre que la réalité ne correspond pas à son monde imaginaire et tient responsable le peintre
mais qui est réellement responsable ? Le peintre…
L’art procure du rêve par l’imagination « jerêvais aux joies » l.7. Des lignes 3 à 16, on est dans l’enfance de l’empereur, l’imaginaire, le rêve, l’insouciance. Le jeune empereur est naïf et ancré dans l’imaginaire. Il connaît « par cœur le dessin » l.6, quand il n’arrivait pas à dormir, il « les regardait » l.5 et il les a regardés « pendant près de dix ans » l.5-6. « Je me représentais le monde » l.8
ressorte l’idée d’idéalisation des choses.L’art éveille la curiosité et donne envie de découvrir ce que l’on imagine « pour m’aider à me représenter toutes ces choses, je me servais de tes peintures » l.10-11. « Tu m’as fait croire » l.11 renvoie à l’art éternel. L’empereur est persuadé que l’art est un reflet de la réalité. Cependant la beauté des toiles est éternelle, mais le monde change. Le passage à l’adulte de l’empereur va luimontrer la dure réalité.
Il rentre aussi dans une phase de dégoût :« me répugne » l.23, « les sortilèges m’ont dégoûté » l.31. Ces sentiments évoluent : « Tu m’as menti » l.25, « vieil imposteur » l.25. C’est une difficile traversé du monde de l’imaginaire au monde du réel. Pour l’empereur, le monde réel n’est qu’un «
amas de taches confuses » l.25.
Sa déception est si grande, que l’empereur a une volonté de passer à l’acte « j’ai cherché quel supplice te seraitréservé » l.30-31. Il a l’impression de perdre pied : « m’ont dégoûté de ce que je possède , et donné le désir de ce que je ne possède pas» l.31-32, d’un grand vide. Le pouvoir de l’art est trop fort sur lui. Il n’a plus aucun repère.
Résumé
Voici l'histoire de Wang-Fô, le peintre chinois. Il parcourait le royaume des Han en compagnie de Ling, son fidèle disciple, à la recherche de nouveaux paysages. Ses tableaux étaient si beaux qu'on les disaient magiques. Mais un jour, l'empereur convoqua le vieux maître pour le menacer d'un terrible châtiment...
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1189 mots 5 pages C’est un texte écrit en 1963 par Marguerite Yourcenar, première femme académicienne. Il est extrait de « Nouvelles Orientales », « Comment Wang-Fô fut sauvé », une nouvelle donc, qui relate l’histoire d’un peintre chinois de génie, Wang-Fô, dont les oeuvres donnent à voir un monde noble, grand et beau, et de son disciple Ling ; déçu par la réalité, trahi, dit-il, par Wang-Fô. Avant de
lui faire subir son châtiment, l’Empereur ordonne au peintre d’achever son chef-d’œuvre, un paysage de montagne et de mer. Et Wang-Fô s’y consacre, représentant une barque sur la mer, dirigée par Ling ressuscité, venu à la rencontre de Wang-Fô , pour l’emmener. C’est un texte au programme en fin de cycle3 sur lequel il est intéressant d’étudier le pouvoir de l’art. Comment est perçu l’art dans l’enfance ? A quoi sert-il ? Quel sentiment renvoie-t-il ? Si l’on ne perçoit pas l’irréalité de l’art,
comment réagit-on ? Quelles sont les conséquences sur l’empereur ? Sur le peintre ? Qu’est-ce que l’art ? L’art est en premier lieu un plaisir des yeux « les couleurs de tes peintures s’avivaient avec l’aube et pâlissaient avec le crépuscule » l.4-5, « la mer ressemblait à la vaste nappe d’eau étalée sur les toiles, si bleue… » l.11-12, « les femmes s’ouvraient et se refermaient comme des fleurs » l.13. Le jeune empereur s’est idéalisé un monde. Il le voit par le regard du peintre, le message
qu’il veut faire passer et les interprétations qu’il veut donner au public. L’art permet de susciter diverses émotions et de se faire une idée de l’inconnu.
L’art procure du rêve par l’imagination « je rêvais aux joies » l.7. Des lignes 3 à 16, on est dans l’enfance de l’empereur, l’imaginaire, le rêve, l’insouciance. Le jeune empereur est naïf et ancré dans l’imaginaire. Il connaît « par cœur le dessin » l.6, quand il n’arrivait pas à dormir, il « les regardait » l.5 et il les a regardés «
pendant près de dix ans » l.5-6. « Je me représentais le monde » l.8 ressorte l’idée d’idéalisation des choses.
Analyse de texte comment wang-fô fut sauvé
342 mots | 2 pages
Marguerite Yourcenar a été une auteure prolifique et on peut constater que, dans son processus d'écriture, la réécriture a tenu une place très importante. En effet, plusieurs ouvrages tels que D'après Rembrandt, D'après Greco, D'après Dürer donneront naissance à L'Œuvre au noir, Anna, soror..., Un homme obscur et Une belle matinée ainsi qu'à Denier du rêve récrit vingt ans plus tard. le recueil de nouvelles Nouvelles orienta/es a, quant à lui, subi de nombreux remaniements sur une période de plus de cinquante ans C’est un texte écrit en 1963 par Marguerite Yourcenar, première femme académicienne.….
Analysed du texte : comment wang-fô fut sauvé
1268 mots | 6 pages
ANALYSE L’auteur, Marguerite Yourcenar, de ce passage de la nouvelle « comment Wang-Fô fut sauvé », tiré du recueil des « Nouvelles Orientales » datant de 1963, a été une des premières femmes à entrer à l’Académie Française et sait donc mieux que quiconque ce qu’est l’art. Ce texte se situe en Chine aux temps des dynasties où l’art est omniprésent. L’art a du pouvoir pour celui qui le créé et/ou sur celui qui en est spectateur. Nous nous attacherons à déterminer quel est ce pouvoir sur ceux qui observent une œuvre artistique.….
Comment faire une analyse de texte
594 mots | 3 pages
Définition du texte Le genre (poésie, théâtre, récit, essai…) et le sous-genre (un sonnet, une comédie, une nouvelle, un pamphlet…) auxquels appartient le texte. L’œuvre à laquelle appartient le texte ; où se situe-t-il dans cette œuvre. La nature du texte : descriptif, narratif, poétique, polémique… Le registre (ou les registres) utilisé (s) : tragique, comique, épique, lyrique, pathétique, polémique, ironique… L’énonciation : qui parle, à qui, de qui ; quelles sont les personnes utilisées (première, deuxième, troisième personnes, au singulier ou au pluriel).….
Comment wang-fô fut-il sauvé
737 mots | 3 pages
Monténégro, la Voïvodine, la Bosnie-et-Herzegovine , la Croatie et la Slovénie. Ma 1ère Yougoslavie, baptisée royaume des Serbes, Croates, et Slovènes, est donc un regroupement de plusieurs royaumes. Il existe en 1989 une dizaine d’ethnies en Yougoslavie comme les Serbes, les Croates et les Slovènes en majorité, on peut donc dire que la Yougoslavie est une mosaïque ethnique. Il existe de plus une multitude de dialectes, en plus des 3 langues officielles que sont le serbo-croate, le slovène et le macédonien. Les religions quant à elles sont également nombreuses, ce qui est une source de conflit.….
Comment wang-fô fut-il sauvé
377 mots | 2 pages
Ce qu'ils m'importent, Lisette ? Peux-tu douter encore que je ne t'adore ? Silvia. Non, et vous me le répétez si souvent que je vous crois ; mais pourquoi m'en persuadez- vous, que voulez-vous que je fasse de cette pensée-là Monsieur ?….
Suite de comment wang-fo fut sauvé
454 mots | 2 pages
Suite de «Comment Wang-Fô fut sauvé... » _Écoute, vieux Wang-Fô, dit l'Empereur et sèche le sang de ce chien sur ton visage! Tu m'a mentis et tu va le payer. Amener-le au cachot!….
M Thode Commentaire De Texte
372 mots | 2 pages
Paragraphe 3 partie I * 4° Phrase transition de partie Paragraphe 1 partie I Paragraphe 2 partie I Paragraphe 3 partie I * 5° Conclusion ************************************************************************ 1° l’introduction Genre, nature, auteur, contexte littéraire et historique, sujet du texte Faire une problématique (point difficile à résoudre)….
Commentaire d'un texte
1248 mots | 5 pages
Dans un premier temps, l’auteur nous met au courant des opinions qui courts sur la liberté et l’esclavage. « On pense » souvent que l’esclave agit sous le commandement d’autrui, sous la tutelle d’un homme qui lui dit ce qu’il doit faire ou ne pas faire. En ce sens cet homme lui arrache sa liberté car l’être commandé n’est plus capable de faire ses choix, de réfléchir par lui-même puisqu’un autre le fait à sa place. Il lui enlève donc sa liberté par le fait de le commander. Cela revient à nier sa condition d’humain ; l’homme est un être de raison capable de raisonner par lui-même et en ce sens comprendre sa vie….
Commentaire du texte d'Allain
1406 mots | 6 pages
Ainsi, il élabore sa thèse selon laquelle le freudisme ne serait qu’une incompréhension de l’inconscient par le psychanalyste Freud. Le texte répond donc à la question suivante : l'inconscient est-il un autre Moi ? On pourrait croire en effet qu'il y a en nous comme un étranger, qui se manifeste dans nos rêves ou nos manies, qui expliquerait par exemple pourquoi nous insupporte la vue d'une souris, pourtant inoffensive. Mais l'auteur, contre cette idée, essaye de démontrer que l'hypothèse de l'inconscient peut se révéler dangereuse, qu'elle permet à l'homme de se décharger de ses responsabilités en mettant ses fautes sur le compte de cet autre Moi et que, si l'homme pense, il est responsable. Pour affirmer cette thèse, il adopte un plan en deux parties, exposant d'abord que deux Moi ne peuvent aller de pair en expliquant que, la pensée étant liée à la conscience, elle va à l'encontre de l'inconscient, puis dénonçant ensuite le fait que l'inconscient soit une échappatoire à la responsabilité de nos actes.….
Comment faire un commentaire de texte
4130 mots | 17 pages
Le commentaire de texte Comment faire un commentaire de texte ? Ne pas faire de paraphrase : c'est -à-dire le fait de se contenter de redire sous une autre forme ce que dit déjà le texte alors que la question à laquelle vous devez répondre n'est pas: "que dit le texte ?" mais : "comment le dit-il ?" car ce n'est qu'en étudiant la manière dont il le dit que l'on peut vraiment dégager ce que peut signifier le texte. Ne pas faire de « L'impressionnisme »: on désigne par là le flou, le vague, le confus dans les analyses.….