Fracture du col du fémur symptomes

C’est la radiographie qui fait le diagnostic. Les radiographies du bassin de face, de la hanche de face et du profil chirurgical d’Arcelin permettent d’étudier 2 paramètres :

  • le trait de fracture : il peut être vertical et horizontal
  • le déplacement fracturaire : c’est en fonction de lui que les indications de traitements sont posées. Il existe 2 classifications utilisées en pratique quotidienne : la classification de GARDEN et la classification de PAUWELS.

En cas de fracture complexe on demandera un scanner.

On classe les fractures en fractures cervicales (les fractures du col du fémur), et les fractures trochantériennes.

Quels traitements pour une fracture du col du fémur?

Le traitement est quasiment toujours chirurgical sauf dans de rares cas de fractures engrenées stables. Dans ce cas précis la fracture peut consolider seule mais il faudra s’assurer qu’il n’existe pas de nécrose, de déplacements secondaires. L’attitude la plus répandue est de fixer la fracture avec 2 visses pour éviter les complications.

Les personnes âgées souvent fragilisées éprouvent parfois des difficultés à marcher. Elles sont fréquemment victimes d’accidents telles que les chutes, aux conséquences physiques fâcheuses, notamment pour les os. L’une d’elles, la fracture du col du fémur est très fréquente chez les aînés. Elle peut entraîner une possible perte d’autonomie et avoir des répercussions sur la santé générale. Il est important de connaître les facteurs de risques pour prévenir ce fléau.

Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur ?

La fracture du col du fémur, aussi appelée « fracture de la hanche », est une fissure qui intervient près de l’articulation de la hanche après un choc. Les fractures du col du fémur sont très fréquentes chez les personnes âgées dont les articulations et plus particulièrement le bassin sont fragilisées avec le temps.

Elles surviennent souvent après l’âge de quatre-vingts ans à l’occasion d’un traumatisme minime, telle une simple chute. Elles entraînent alors des douleurs importantes et la personne ne peut plus bouger la jambe, ni marcher. Cependant, il arrive que la fracture du col du fémur survienne spontanément et c’est alors elle qui provoque la chute. Dans ce cas, les symptômes sont plus difficiles à identifier. Une radiographie sera nécessaire pour confirmer le diagnostic.

Bien que souvent sans gravité, 5 % des chutes entraînent une fracture, dont 1 % de fractures du col du fémur. Le risque de fracture après une chute est du reste deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

Il existe plusieurs types de fractures de l’extrémité supérieure du fémur. Les plus fréquentes sont :

  • la fracture cervicale, celle qu’on appelle la fracture du col du fémur ;
  • la fracture trochantérienne, située sur le massif trochantérien (c’est-à-dire plus bas sur l’os fémoral du membre inférieur).

Fracture du col du fémur symptomes
Les différentes fractures de l’extrémité supérieure du fémur

C’est la fragilisation de la structure osseuse liée à l’ostéoporose qui explique la fréquence des fractures du col fémoral. La prépondérance de ce facteur de risque explique que les femmes soient quatre fois plus touchées que les hommes. La diminution de la masse musculaire joue un rôle aggravant, en mettant à fleur de peau les saillies osseuses, rendues ainsi plus vulnérables.

Le col du fémur cassé chez la personne âgée a souvent pour conséquence une perte d’autonomie et des complications médicales pouvant entraîner la mort du patient.

Quels sont les facteurs de risque des fractures du col du fémur ?

La prévalence des fractures du col du fémur augmente fortement avec l’âge, en raison :

  • d’une densité osseuse (ostéoporose) et une masse musculaire réduites,
  • de problèmes de vision et d’équilibre augmentant les risques de chute.

Les autres facteurs de risque des fractures du col du fémur chez les personnes âgées sont nombreux :

  • Sexe : les femmes sont quatre fois plus concernées que les hommes, en raison de l’ostéoporose accrue par la baisse des niveaux d’oestrogènes suivant la ménopause ;
  • Hérédité : certaines personnes ont un risque accru de souffrir d’ostéoporose et donc d’être sujettes à des fractures du col du fémur. Il s’agit
    • des personnes ayant une petite ossature ou de petite taille,
    • des Caucasiens et des Asiatiques  ;
  • Nutrition : une mauvaise alimentation dans la jeunesse (surtout un manque de calcium et de vitamine D) réduit la masse osseuse. Elle augmente alors les risques de fractures du col du fémur au grand âge. Les troubles de l’alimentation, comme l’anorexie et la boulimie, nuisent également au squelette. Ils privent en effet l’organisme de nutriments essentiels pour la construction osseuse ;
  • Tabagisme et consommation abusive d’alcool : fumer et boire trop d’alcool abîme les os ;
  • Médicaments : la polymédication et certains médicaments (comme la cortisone) pris sur une longue période affaiblissent les os. D’autres médicaments peuvent provoquer un déséquilibre et un étourdissement augmentant les risques de chute ;
  • Inactivité physique : les exercices comme la marche renforcent les os et les muscles et peuvent prévenir les chutes et fractures ;
  • Certains problèmes de santé augmentent les risques de chute et de fractures du col du fémur :
    • les troubles endocriniens, comme le diabète de type 1,
    • les problèmes gastro-intestinaux,
    • les troubles rhumatoïdes,
    • la station couchée ou assise prolongée,
    • différents troubles du système nerveux tels que la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques,
    • la démence et la dépression.

Ces éléments ne sont pas en soi des causes de cassure du col du fémur. Toutefois, leur réduction peut permettre de prévenir les fractures.

Comment prévenir les fractures du col du fémur chez la personne âgée ?

Les chutes provoquent chaque année en France quelque 48 000 fractures du col du fémur. Entre 12 et 20 personnes sur 100 décèdent dans l’année qui suit une fracture du col du fémur. La prévention des chutes et des fractures du col du fémur représente donc aujourd’hui un objectif prioritaire en matière de santé publique.

La prévention repose essentiellement sur une modification des habitudes de vie, plus que sur des examens médicaux ou des traitements. Pour éviter la fracture de l’extrémité supérieure du fémur et ses complications, il convient donc de :

  • maintenir une activité physique régulière ;
  • maintenir une alimentation équilibrée apportant vitamines et calcium ;
  • réduire les traitements psychotropes (tranquillisants, somnifères, antidépresseurs) qui ne sont pas indispensables ;
  • adopter les matériels d’assistance appropriés (canne, déambulateur,…) ;
  • adapter le domicile en équipements de sécurité et y éliminer les dangers potentiels (sols glissants, etc…) ;
  • bien corriger les éventuels troubles de la vue.

Ces quelques gestes permettent de prévenir les fractures du col du fémur. Ils contribuent aussi à améliorer la qualité de vie de la personne âgée et éviter plus globalement un accident.

Comment la fracture du col du fémur est-elle traitée ?

Le traitement de la fracture du col du fémur pourra être chirurgical ou orthopédique, en fonction de la gravité de la fracture et de l’âge du patient.

Il existe plusieurs opérations chirurgicales pour soigner une fracture du col du fémur :

  • l’ostéosynthèse : il s’agit d’insérer une vis pour stabiliser la fissure du col du fémur. Elle est possible à condition que la densité osseuse soit suffisante (plutôt recommandé pour les personnes actives),
  • le vissage dynamique de la hanche : une plaque de métal est placée dans la partie supérieure de la jambe et une vis est fixée sur la tête du fémur (mêmes restrictions),
  • la pose d’une prothèse de la hanche : elle concerne le plus souvent les patients âgés ne pouvant pas subir une opération du col du fémur.

Les progrès de la chirurgie orthopédique permettent à présent aux personnes opérées de la hanche, après une fracture du col du fémur, d’espérer pouvoir garder leur mobilité.

Fracture du col du fémur symptomes
Ostéosynthèse : un traitement chirurgical de la fracture du col du fémur

Peut-on mourir d’une fracture du col du fémur ?

Environ 20 % des personnes âgées de 55 ans et plus victimes d’une fracture du col du fémur décèdent dans l’année qui suit. Quelque 50 % gardent des séquelles permanentes qui causent fréquemment une perte d’autonomie et la nécessité de vivre en institution.

Le décès peut être dû aux complications de l’opération du col du fémur, plus délicate chez une personne âgée. Néanmoins, le risque de mourir après une fracture du col du fémur est encore plus élevé chez les personnes qui n’ont pas été opérées. C’est le cas pour 43,8 % des hommes et 30 % des femmes de 55 ans et plus, selon la Drees, janvier 2016.

Ainsi, un traitement efficace et rapide est primordial. En effet, le col du fémur cassé peut entraîner des complications importantes telles que l’impotence fonctionnelle totale.

Questions fréquentes

Peut-on marcher avec une fracture du col du fémur ?

Immédiatement après une fracture du col du fémur, la plupart des personnes âgées ne peuvent pas se tenir debout ou marcher seules. Parfois, il est encore possible de marcher, mais le fait de faire reposer le poids du corps sur la jambe est très douloureux.

Six semaines après la sortie d’hospitalisation, la plupart des patients ont encore de grosses difficultés à marcher (Salpakoski et coll., 2014). Ils ont souvent besoin de l’aide d’un tiers pour marcher à l’extérieur.

Un programme de rééducation est nécessaire pour retrouver sa mobilité et prévenir la perte d’autonomie.

Quel programme de rééducation est proposé après une fracture du col du fémur ?

La rééducation après une fracture du col du fémur est effectuée par un kinésithérapeute, à l’hôpital après l’opération du col du fémur. Après la sortie d’hôpital, la réhabilitation peur être poursuivie dans une unité de SSR, au domicile, en maison de retraite ou à la clinique du kiné.

Le plan de physiothérapie peut inclure des exercices d’aérobie pour améliorer la fonction cardio-vasculaire et ainsi la capacité à marcher. Les exercices physiques sont également nécessaires pour renforcer la densité osseuse minérale.

Le plan de travail comprendra :

  • des exercices de renforcement, pour améliorer les fonctions motrices,
  • des exercices de port de poids, pour renforcer l’équilibre dynamique et les performances fonctionnelles. En particulier les exercices en position debout, plus exigeants pour le contrôle de la posture.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (7)

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  1. Houria Azouz

    Le octobre 5, 2022 à 05:46

    Bonjour
    Ma mère âgée de 80 ans a une fracture du col du fémur, ayant une insuffisance cardiaque, la chirurgie était impossible.
    Ça fait 2 mois qu’elle est alitée avec de fortes douleurs et ne peut ni bouger ni se retourner.
    Actuellement,elle a des démangeaisons au niveau de la fracture.
    Qu’est ce que ça révèle ?
    La fracture peut elle guérir à 80 ans sans chirurgie, sans aucun traitement ?

    Répondre
  2. mr Claude Michaut

    Le juillet 9, 2022 à 06:28

    Bonjour Yael.A.
    A partir de la date de l’opération (27 mai) de la partie haute du fémur et de l’immobilisation totale sur lit en position horizontale (deux semaines pour le moment) pourriez-vous me dire (délais en moyenne):

    1/ combien de jours, ou de semaines, sont nécessaires avant de pouvoir (en utilisant des béquilles) reposer la jambe valide sur le sol, la jambe fracturée ne touchant pas le sol et ne subissant pas de contrainte, sauf celle de son propre poids ?

    2/combien de semaines seront nécessaires avant de démarrer des séances de kinésithérapie ?
    3/ et combien de semaines durera la Kinésithérapie ?

    (83 ans, mais tout le reste en bon état…)

    MERCI ! Claude

    Répondre
    1. Andrea Benisti

      Le juillet 14, 2022 à 08:42

      Bonjour Claude,

      Nos conseils ne pourront jamais égaler l’avis d’un professionnel de santé. Pour avoir la réponse à ces questions, vous devez vous adresser à un orthopédiste. À distance et sans vous connaitre, impossible de bien vous conseiller. Il vous faut une oscultation et un suivi réalisé par un professionnel de santé.

      Quelles sont les douleurs du col du fémur ?

      Des douleurs vives et l'impossibilité de lever la jambe indiquent une fracture du col du fémur. Il arrive que la douleur soit davantage ressentie au niveau du genou qu'au niveau de la hanche. Bien souvent on constate une tuméfaction au niveau de la hanche ainsi qu'un hématome en cas de lésion des tissus mous.

      Est

      Le col du fémur cassé chez la personne âgée a souvent pour conséquence une perte d'autonomie et des complications médicales pouvant entraîner la mort du patient.

      Quels sont les symptômes d'une fracture de la hanche ?

      La fracture peut provoquer de la douleur, un gonflement, une ecchymose, des craquements à la mobilisation, une déformation visible surtout si l'alignement osseux est compromis et un positionnement ou une mobilité anormaux.

      Quels sont les signes cliniques qui permettent de suspecter une fracture de la diaphyse fémorale ?

      Les fractures de la diaphyse fémorale se caractérisent avec un raccourcisse- ment du membre inférieur, une déformation à type de crosse et une rotation externe. La cuisse est augmentée de volume par l'hématome, ce sont des frac- tures très hémorragiques (atteinte de l'artère fémorale).