Amortissement bilan et compte de résultat

Certaines immobilisations ne perdent pas de valeur avec le temps (un terrain, un fonds de commerce…).
Cependant la plupart (machines, véhicules, matériels informatiques…) vont voir leur valeur diminuer normalement avec le temps, du fait de l’usure physique et de l’obsolescence (le fait que des modèles plus performants arrivent sur le marché). On les appelle des immobilisations amortissables. Ces pertes de valeurs normales sont irréversibles (à la différence d’un stock de minerai qui peut voir son cours mondial sur le marché baisser….puis par la suite remonter).
L’amortissement est chargé de traduire ce phénomène dans les comptes de l’entreprise. Il ne concerne donc que les immobilisations (amortissables).
Pour respecter le principe de prudence, l’entreprise doit à la fin de chaque année procéder à la comptabilisation de l’amortissement.
Celui-ci va se matérialiser par deux impacts :
Il va diminuer la valeur des immobilisations à l’actif du bilan, appauvrissant ainsi l’entreprise.
La contrepartie de cet appauvrissement sera l’inscription d’une charge dans le compte de résultat (sous la rubrique « Dotations aux amortissements d’exploitation »). Cette charge traduit en quelque sorte la consommation progressive de l’immobilisation année après année.
On utilise donc le terme « Amortissement » pour désigner la correction de valeur qui sera apportée à l’immobilisation à l’actif du bilan.
Par contre on utilise le terme « Dotation aux amortissements » pour désigner le montant de charge qui sera inscrit chaque année à ce titre dans le compte de résultat…

Vous venez d’acquérir un nouveau bien et vous avez décidé de l’inscrire à votre actif professionnel. Le moment est donc venu d’ouvrir vos journaux de comptabilité et de vous pencher sur la question de son amortissement comptable. Mais au fait, un amortissement comptable qu’est-ce que c’est exactement ? Est qu’est ce que l’amortissement linéaire ? D’autre part, quels biens peuvent être amortis ? Quel est le rôle de l’amortissement pour une entreprise ? Dougs vous aide à vous y retrouver et à optimiser la gestion de votre patrimoine professionnel.

  1. Comment définir l'amortissement comptable ? Définition
  2. Amortissement linéaire ou dégressif : comment faut-il calculer un amortissement ?

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Comment définir l'amortissement comptable ? Définition

L'amortissement est une méthode de comptabilisation

L'amortissement comptable désigne la comptabilisation des charges d'immobilisation. Ces charges représentent la dépréciation des éléments d'actif amortissables sur leur durée de vie utile. Les principaux éléments d'actif amortissables sont les immobilisations corporelles (machines, équipements, bâtiments, etc.) et les immobilisations incorporelles (franchises, brevets, logiciels, etc.). L'amortissement permet de répartir les coûts d'acquisition ou de production d'un bien sur plusieurs exercices comptables.

Rappelons la différence entre une charge et une immobilisation en comptabilité et en fiscalité. La charge est une dépense qui est intégralement déductible au cours de l’année. Au contraire, on déduira l’immobilisation sur plusieurs années, exercices comptables par le biais des amortissements.

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Quel est le but d'un amortissement comptable ? À quoi sert-il ?

Mais concrètement, pourquoi faire un amortissement comptable ? C’est très simple, l’amortissement comptable constate l’obsolescence des immobilisations. Il faut donc le traduire dans la comptabilité de la société.

Le principe d’amortissement comptable en entreprise

L’amortissement comptable constate la diminution définitive de la valeur d’un bien. Elle est liée à son utilisation, au passage du temps ou à l’évolution de la technologie. L’amortissement vous permet de compenser cette dépréciation en l’imputant sur vos résultats chaque année. Par exemple, une voiture achetée pour 20 000 euros va s’amortir sur 5 années, soit 4 000 euros de diminution de sa valeur chaque année.

Amortissement comptable : quels sont les éléments que vous pouvez amortir ?

Avant de se lancer dans les calculs, le bien que vous venez d’acquérir peut-il faire l’objet d’un amortissement comptable ? En effet, l’amortissement comptable est soumis à deux conditions.

Comment calculer l’amortissement comptable ?

1 - Le bien à amortir en comptabilité est souvent corporel

Tout d’abord, il s’agit souvent d’un élément tangible qui se déprécie avec le temps : des locaux, du matériel, mobilier, véhicule ou certains travaux d’aménagement qui allongent la durée de vie d’un autre bien.

Les immobilisations incorporelles telles qu’une acquisition de clientèle ne peuvent pas être amorties même si elles sont inscrites sur le registre des immobilisations. Les terrains ne sont pas non plus amortissables. Cependant, certaines immobilisations incorporelles s’amortissent comme les achats de logiciels.

2 - La valeur du bien est supérieure à 500 € HT

Les éléments de plus faible valeur peuvent se déduire l’année de leur acquisition au poste “petit outillage” de votre déclaration 2035 ou des déclarations 2031 ou 2065,

Exception faite des meubles “meublant” tels que les chaises ou les bureaux qui doivent être amortis même s’ils ont été achetés pour moins de 500 € hors taxe s'ils constituent un aménagement global d’un bureau ou d’un local.

Si le bien comporte plusieurs composants, alors vous amortirez séparément chaque composant qui possède une valeur significative, c’est à dire :

  • supérieure à 500€ HT ;
  • supérieure à 15% du prix de revient du bien (ou 1% d’un immeuble) ;
  • avec une durée de vie inférieure à 80% de celle de l’ensemble de l’immobilisation ;

Les composants qui ne remplissent pas l’une de ces caractéristiques n’ont pas à être dissociés de l’immobilisation. Cette dernière mesure est issue de la convergence des normes IFRS et de nos normes françaises.

3 - L’immobilisation doit être amortissable

Tous les actifs immobilisés ne sont pas amortissables. On peut noter par exemple l’acquisition d’un terrain ou plus fréquemment la partie incorporelle du fonds de commerce (sauf de très rares exceptions).

Choisir le meilleur mode d'amortissement en comptabilité ?

C’est avant tout une question piège car cela dépend des performances de l’entreprise. Même si on sait que chaque société doit veiller à respecter les règles et qu’elle ne doit pas changer de méthode d’une année sur l’autre, on observe des différences. Ainsi, une société réalisant des bénéfices importants aura tendance à privilégier :

  • les amortissements dégressifs quand cela est possible,
  • la durée d’amortissement comptable la plus courte.

Au contraire, les entreprises en difficulté privilégieront :

  • les amortissements linéaires,
  • les durées d’amortissement comptable les plus longues,
  • amortir certaines dépenses de moins de 500 euros.

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Amortissement bilan et compte de résultat
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Tableau : quelle est la durée des amortissements en compta ?

Ci-joint un tableau des durées des amortissements. Ces durées sont données à titre indicatif et peuvent être adaptées à la situation réelle de l’entreprise.

Amortissement bilan et compte de résultat

Amortir vos biens immobilisés permet de suivre leur dépréciation, leur perte de valeur, dans le temps et le moment venu, de les sortir de votre patrimoine à moindre frais. A condition bien sûr qu’ils subissent réellement cette perte de valeur, il doit donc s’agir de biens corporels acquis pour un montant significatif. Si votre actif ne rentre pas dans cette catégorie, vous pouvez tout de même l’immobiliser mais vous ne pratiquez pas d’amortissement comptable. Pour aller plus loin, on vous propose de découvrir la meilleure manière pour évaluer la base amortissable d’un bien.

Où se trouvent les dotations aux amortissements dans le bilan ?

La dotation aux amortissements est la constatation comptable de la dépréciation de l’immobilisation. Autrement dit, la dotation aux amortissements représente la perte de valeur d'un bien et permet de comptabiliser un amortissement.

Les dotations aux amortissements sont constatées au débit par un compte de charge « 681000 » par le crédit d’un compte d’amortissement de l’immobilisation concernée « 280000 ».

Amortissement linéaire ou dégressif : comment faut-il calculer un amortissement ?

Maintenant que vous avez installé votre nouveau matériel ou emménager dans vos locaux et que vous avez déterminé sa base amortissable, vous êtes paré pour amortir votre immobilisation ! Oui, mais voilà, une fois devant votre tableau, vous ne savez pas quoi inscrire. Alors, quel mode d'amortissement choisir ? Faut-il pratiquer un amortissement linéaire ou bien en dégressif ?

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire est le régime normal d’amortissement. En effet, vous devez obligatoirement l’appliquer pour les acquisitions de véhicules, locaux et biens d’occasion. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi appliquer ce mode d'amortissement pour toutes vos autres immobilisations amortissables.

Comment l’amortissement linéaire fonctionne-t-il ? Quel est son taux ?

L’amortissement linéaire démarre à la date de mise en service ou d’utilisation du bien. Il s’effectuera par année en appliquant au prix de revient un taux déterminé par le tableau ci-dessous :

Amortissement bilan et compte de résultat

Si le point de départ de votre amortissement se situe en cours d’année, il faudra calculer la première année au prorata temporis, c’est à dire en fonction du nombre de mois d’utilisation du bien, en partant du principe qu’un mois fait 30 jours et donc qu’il y a 360 jours/an.

Par exemple : vous commencez à amortir une machine d’une valeur de 5000 € sur 5 ans le 21 mars 2015. L’amortissement se présentera de la façon suivante :

  • 2015 : 5000 x 20% x 280/360 = 780 €
  • 2016 à 2019 : 5000 x 20% = 1000 €
  • 2020 : 5000 x 20% x 80/360 = 220 €

Note : Si vous vous écartez de moins de 20% des durées d’amortissement préconisées, alors l’administration fiscale ne pourra pas vous en tenir rigueur.

Un autre type d’amortissement : l’amortissement dégressif

La principale différence entre ces deux types d'amortissement, l’amortissement dégressif et l’amortissement linéaire, se situe au niveau de la méthode de calcul. Contrairement au système linéaire, les annuités calculées selon le système dégressif ne sont pas constantes : elles sont décroissantes. Vous amortissez donc votre bien à un taux élevé la première année et à un taux de plus en plus faible ensuite.

Le mode d'amortissement dégressif n’est pas obligatoire et ne peut être utilisé que pour des biens neufs amortissables sur une durée d’au moins 3 ans. (art.22 annexe 2 du CGI)

Les biens amortissables en dégressif sont essentiellement :

  • Les matériels de bureau (ordinateurs, standards téléphoniques, machines à timbrer, etc.) ;
  • Le matériel utilisé par les chirurgiens-dentistes (machines conçues pour le nettoyage des instruments, radiovisiographie, etc.) ;
  • Les matériels utilisés par les médecins dans le cadre de diagnostics médicaux (endoscopes, échocardiographies, etc.) ;
  • Les installations d’épuration des eaux, assainissement de l’atmosphère, installations productrices de chaleur, d’énergie ou de vapeur, installations de sécurité et matériels utilisés dans le cadre d’opérations ou recherches techniques/scientifiques.

Comment l’amortissement dégressif fonctionne-t-il ?

L’amortissement dégressif démarre le premier jour du mois d’acquisition, même si vous ne le mettez pas tout de suite en service. En cas d’acquisition en cours d’année, le prorata temporis sera donc calculé en mois.

Vous amortissez votre bien en multipliant le taux d’amortissement linéaire par un coefficient déterminée par le nombre d’années total d’amortissement :

Amortissement bilan et compte de résultat

Coefficients valables pour les biens acquis depuis le 1er janvier 2010.

Ce qui nous donne donc le tableau des taux d’amortissement ci-dessous :

Amortissement bilan et compte de résultat

Le calcul de l'amortissement dégressif : exemple

La première année, vous appliquez le taux à la valeur d’origine du bien. Ensuite, la 2ème année (et les suivantes) vous reprendrez le même taux et vous l'appliquez à la valeur résiduelle du bien :

1ère année : base amortissable du bien x taux dégressif = amortissement N

2ème année : valeur résiduelle x taux dégressif = amortissement N+1

Avec valeur résiduelle = base amortissable du bien – amortissement N

Et ainsi de suite les années suivantes jusqu’à ce que l’annuité dégressive devienne inférieure à la valeur résiduelle du bien divisée par le nombre d’années restantes.

Par exemple : Vous avez acheté un bien d’une valeur de 12000 € en septembre 2014 et vous allez l’amortir en dégressif sur 4 ans.

2014 : 12000 x 31,25% x 4/12 = 1250 €

Valeur nette comptable : 12000 – 1250 = 10750 €

2015 : 10750 x 31,25% = 3359,38 €

Valeur nette comptable : 10750 – 3359,38 = 7390,62 €

2016 : 7390,62 x 31,25% = 2309,57 €

L’amortissement dégressif sur 2016 est inférieur à 7390,62/2 = 3695,31 €, l’amortissement du bien sur 2016 et 2017 sera donc de 3695,31 €.

Une autre méthode que l’amortissement linéaire : l’amortissement exceptionnel

L'amortissement exceptionnel est un dispositif facultatif d’amortissement sur 12 mois qui s’applique principalement aux logiciels acquis pour plus de 500€ HT. Cela peut concerner aussi les sites internet utilisés pendant plusieurs exercices comptables pour les besoins de l’exploitation. (art.236 du CGI)

Comme pour l’amortissement linéaire ou dégressif, vous calculerez un prorata temporis si l’acquisition est faite en cours d’année, en comptant le mois d’acquisition comme un mois entier.

Félicitations vous avez toutes les clés en main pour amortir une immobilisation ! Calculer vous-même vos amortissements peut souvent se révéler long et fastidieux, cela peut nécessiter de faire appel à des professionnels du chiffre pour vous assurer d'avoir fait les bons calculs et choisi le meilleur mode d'amortissement comptable possible pour vos immobilisations.

Où se trouve l'amortissement dans le bilan ?

Les amortissements se trouvent non pas au passif, mais à l'actif dans une colonne qui vient en déduction des valeurs brutes des immob. Les provisions (ou dépréciations) peuvent aussi se trouver à l'actif suivant ce même schéma (49xxx, 39xxx) mais aussi au passif exemple : provision pour litige.

Comment on comptabilise l'amortissement ?

Comment comptabiliser les amortissements d'immobilisations ? On le comptabilise donc au débit du compte 681 (compte de charge) par le crédit du compte 28 (compte de bilan). Il apparaît ainsi au compte de résultat et au bilan comptable.

Où apparaît le cumul des amortissements ?

Dans le bilan, c'est bien le cumul des amortissements qui figure dans la colonne "Amortissements" et non pas la dotation de l'année. A l'inverse, au compte de résultat, c'est la charge annuelle qui a un impact négatif sur le résultat comptable.

Est

Les amortissements sont comptabilisés en tant que charges. Bien entendu, les amortissements sont des charges non décaissables, des charges dites « calculées ». Ça n'agit en aucun cas sur votre trésorerie. Donc aucun encaissement ou décaissement.