L’enseigne nordiste Flunch évolue. Baptiste Bayart, son nouveau PDG, explique ce vendredi au Parisien comment il va transformer la marque en deux ans.
Par F.P.
Publié: 8 Juillet 2022 à 20h19 Temps de lecture: 2 minPartage :Ça bouge chez Flunch. Placée sous procédure de sauvegarde en 2021, l’entreprise, dont les déboires datent d’avant le Covid, a supprimé 980 postes dans le cadre d’un PSE et fermé 49 établissements. La chaîne de restauration, dans le giron de la Galaxie Mulliez, a aussi connu une crise sociale début 2022 avec des débrayages dans de nombreux restaurants pour demander une hausse des salaires.
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Depuis ? Si l’on en croit le nouveau PDG de Flunch, Baptiste Bayart, 42 ans, les choses s’améliorent. Dans une interview au journal Le Parisien ce vendredi, il explique ce qui a changé, ce qui va l’être et partage ses bonnes raisons d’y croire. « Un temps démobilisés, nos collaborateurs y croient désormais eux aussi », assure-t-il.
Des menus thématiques, mais plus de mousse maison
Baptiste Bayart veut totalement changer l’image de Flunch. « Je dispose d’un budget de 75 millions d’euros à investir dans le nouveau concept de Flunch en cinq ans. D’ici octobre, nous aurons entièrement rénové 45 cafétérias, et elles le seront toutes d’ici à 2023. »
Les caisses physiques vont être remplacées par des bornes automatiques, les « salades bars » vont monter en gamme, des menus thématiques (burger, pizza, galettes, wok, etc.) arriveront dans tous les restaurants en octobre... Chaque adresse pourra aussi proposer des plats propres à sa région.
La nouvelle direction a aussi divisé « par deux » le nombre de recettes proposées et tiré un trait sur la mousse au chocolat maison, jugée trop longue à cuisiner et pas « très importante aux yeux des clients ». Flunch l’a remplacée par une mousse industrielle.
Première hausse des tarifs depuis 15 ans
Toujours dans cette interview au Parisien, Baptiste Bayart indique aussi que les tarifs des repas ont augmenté pour la première fois depuis « 15 ans ». « Notre menu phare, avec légumes à volonté, est passé de 8,95 euros à 9,45 euros. » Une hausse justifiée par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières.
Cette nouvelle recette semble bonne puisque l’enseigne devrait bientôt gagner de l’argent pour la première fois depuis des mois. « En janvier, nous perdions 5 millions d’euros, en juin la perte a été contenue à "seulement" 700 000 euros, assure le PDG. Dès juillet, nous serons à nouveau rentables, pour la première fois depuis très longtemps. »
Dans un communiqué en novembre 2021, la direction avait indiqué viser « un retour à l’équilibre en 2022 » avec un chiffre d’affaires « proche de celui de 2019, autour de 310 millions d’euros ».