Les reins sont situés en arrière de la cavité abdominale et sont protégés par les dernières côtes. Leur rôle est d'épurer le sang des substances toxiques issues du catabolisme et donc de produire de l'urine qui sera ensuite éliminée dans la vessie par les canaux urinaires appelés uretères. Un seul rein fonctionnel peut assurer cette fonction vitale. Si les 2 reins sont défaillants, la dialyse est alors nécessaire.
épidémiologie
Le cancer du rein est le 3emecancer urologique après le cancer de la prostate et le cancer de la vessie. Il touche deux fois plus les hommes que les femmes. L'âge moyen de survenue est 62 ans.
Certains facteurs augmentent son risque comme le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle (HTA).
En général le cancer du rein ne donne pas de symptômes au stade précoce de la maladie et est le plus souvent découvert fortuitement lors d'un examen de radiologie.
diagnostic
Le plus fréquemment, les tumeurs du rein sont découvertes lors d'une échographie ou un scanner abdominal. Il faut différencier les tumeurs kystiques des tumeurs solides non kystiques.
Les kystes rénaux doivent être classés selon la classification de Bosniak qui prédit le risque de cancer en fonction de critères radiologiques (cloisons, réhaussement, végétation intra kystique…). Les kystes rénaux peuvent donc être bénins (Bosniak 1 ou 2) oupotentiellement malins (Bosniak 3 ou 4).
Les tumeurs solides non kystiques sont des cancers jusque preuve du contraire. Leurdiagnostic repose sur le scanner abdomino-pelvien. Dans certains cas la biopsie rénale peut être nécessaire pour affirmer le diagnostic, notamment si il existe une insuffisance rénale préalable ou un rein unique.
Il faudra également rechercher des métastases du cancer du rein et réaliser dans le bilan un examen des aires ganglionnaires, un scanner thoracique et une scintigraphie osseuse au minimum.
traitements
Dans la majorité des cas, le traitement est chirurgical et consiste soit à retirer la tumeur avec une marge de sécurité (néphrectomie partielle) soit retirer entièrement le rein (néphrectomie totale élargie) si la tumeur est volumineuse ou si elle envahit les vaisseaux du rein.
Fiche patient
Fiche patient
Lorsqu'il existe des métastases, la chirurgie peut êtreproposée en association avec un une thérapie ciblée(anti-angiogéniques, immunothérapies…).
suivi
Après traitement, le suivi comporte un examen clinique, une mesure de créatinémie et un scanner thoraco-abdomino-pelvien à 3 mois puis tous les 6 mois pendant 2 ans. Ensuite ces examens seront réalisés annuellement pendant 5 à 10 ans.
Le pronostic des cancers du rein est bon pour les formes localisées avec une survie globale de 95% à 5 ans, elle est de 30% à 5 ans pour les formes métastatiques toutes confondues.
Progrès en Urologie
Volume 26, Issue 13, November 2016, Page 816
CR 75
Corrélation radio-histologique des kystes rénaux Bosniak 3 opérés dans une série contemporaineAuthor links open overlay panelJ.SapettiPersonF.AudenetP.WiskirskiT.Le-GuilchetA.BeaugerieS.HurelE.FontaineM.TimsitA.Mejean
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Cited ByCite
//doi.org/10.1016/j.purol.2016.07.291Get rights and content
Objectifs
Cinq à 7 % des tumeurs du reins sont de nature kystique et doivent être analysées selon la classification de Bosniak. Classiquement, les kystes Bosniak 3 sont cancéreux dans environ 50 % des cas, ce qui justifie une prise en charge chirurgicale. L’objectif de cette étude était d’analyser la corrélation radio-histologique de ces lésions dans une série contemporaine.
Méthodes
Nous avons étudié de manière rétrospective les patients opérés dans notre centre d’un kyste Bosniak 3 entre février 2000 et février 2011. Les caractéristiques démographiques, radiologiques, chirurgicales, anatomo-pathologiques et post-opératoires ont été analysées.
Résultats
Cinquante-deux patients en été inclus, 28 femmes et 24 hommes, avec un âge moyen lors de la chirurgie de 52 ans + - 10 ans. 85,6 % des patients étaient évalués par TDM, 61,5 % par IRM et 30,7 % par échographie de contraste. Le nombre moyen d’examen par patient était de 1,8 + - 0,7. L’analyse anatomopathologique retrouvait une lésion maligne chez 19 patients (36,5 %) : 13 carcinomes à cellules claires, 2 carcinomes tubulo-papillaires, 2 carcinomes tubulo-kystiques et 1 carcinome chromophobe. Le nombre et le type d’examens réalisés n’étaient pas significativement associés à la découverte d’une lésion cancéreuse.
Conclusion
Le taux de lésion maligne de 36 % retrouvé parmi les kystes Bosniak 3 est inférieur aux chiffres de la littérature. Les techniques d’imagerie moderne permettent de mieux visualiser le réhaussement des parois des kystes, pouvant entraîner une sur-stadification des lésions. Par conséquent, l’indication à une exérèse chirurgicale doit intégrer ces notions et être discutée au cas par cas.