Kyste bosniak 3 est il cancéreux

Objectif de l'étude: L'objectif de cette étude a été d'évaluer le risque de cancers rénaux chez les patients porteurs de kystes atypiques du rein et de confronter les données radiologiques permettant d'établir une classification selon Bosniak aux données cliniques ou histologiques. Matériel et Méthode: Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 37 patients pris en charge dans notre établissement pour un kyste atypique du rein entre janvier 1995 à avril 2003. Les critères analysés ont été: le sexe, l'âge, l'examen clinique et les circonstances de découverte, les résultats de l'imagerie, la classification de Bosniak, les modalités de traitement et les donnés du suivi. Ces critères ont été comparés dans deux populations en fonction de la présence ou non d'un cancer du rein associé. Résultats: Dans notre série, 6 patients présentaient un kyste de stade II. Aucun cancer n'a été mis en évidence dans ces kystes. Dix patients présentaient un kyste de stade IIF au sein desquels nous avons recensé 2 cancers soit 20%. Quatorze patients présentaient un kyste de stade III dont 4 comportaient des lésions cancéreuses (30%) et enfin 7 patients avaient un kyste de stade IV comportant 6 cancers soit 86%. Conclusion: La classification de Bosniak est actuellement la classification de référence dans le diagnostic d'une masse kystique du rein. Si les stades I et II (kystes peu remaniés qui ne nécessitent pas de surveillance) et les stades III et IV (kystes suspects de malignité qui nécessitent une exploration chirurgical) posent peu de problèmes diagnostics, le stade IIF (kyste remanié nécessitant une surveillance radiologique) peut être source de difficultés diagnostiques et de méconnaissance d'un cancer rénal associé.

Les reins sont situés en arrière de la cavité abdominale et sont protégés par les dernières côtes. Leur rôle est d'épurer le sang des substances toxiques issues du catabolisme et donc de produire de l'urine qui sera ensuite éliminée dans la vessie par les canaux urinaires appelés uretères. Un seul rein fonctionnel peut assurer cette fonction vitale. Si les 2 reins sont défaillants, la dialyse est alors nécessaire.

épidémiologie

Le cancer du rein est le 3emecancer urologique après le cancer de la prostate et le cancer de la vessie. Il touche deux fois plus les hommes que les femmes. L'âge moyen de survenue est 62 ans.

Certains facteurs augmentent son risque comme le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle (HTA).

En général le cancer du rein ne donne pas de symptômes au stade précoce de la maladie et est le plus souvent découvert fortuitement lors d'un examen de radiologie.

diagnostic

Le plus fréquemment, les tumeurs du rein sont découvertes lors d'une échographie ou un scanner abdominal. Il faut différencier les tumeurs kystiques des tumeurs solides non kystiques.

Les kystes rénaux doivent être classés selon la classification de Bosniak qui prédit le risque de cancer en fonction de critères radiologiques (cloisons, réhaussement, végétation intra kystique…). Les kystes rénaux peuvent donc être bénins (Bosniak 1 ou 2) oupotentiellement malins (Bosniak 3 ou 4).

Les tumeurs solides non kystiques sont des cancers jusque preuve du contraire. Leurdiagnostic repose sur le scanner abdomino-pelvien. Dans certains cas la biopsie rénale peut être nécessaire pour affirmer le diagnostic, notamment si il existe une insuffisance rénale préalable ou un rein unique.

Il faudra également rechercher des métastases du cancer du rein et réaliser dans le bilan un examen des aires ganglionnaires, un scanner thoracique et une scintigraphie osseuse au minimum.

traitements

Dans la majorité des cas, le traitement est chirurgical et consiste soit à retirer la tumeur avec une marge de sécurité (néphrectomie partielle) soit retirer entièrement le rein (néphrectomie totale élargie) si la tumeur est volumineuse ou si elle envahit les vaisseaux du rein.

Fiche patient

Fiche patient

Lorsqu'il existe des métastases, la chirurgie peut êtreproposée en association avec un une thérapie ciblée(anti-angiogéniques, immunothérapies…).

suivi

Après traitement, le suivi comporte un examen clinique, une mesure de créatinémie et un scanner thoraco-abdomino-pelvien à 3 mois puis tous les 6 mois pendant 2 ans. Ensuite ces examens seront réalisés annuellement pendant 5 à 10 ans.

Le pronostic des cancers du rein est bon pour les formes localisées avec une survie globale de 95% à 5 ans, elle est de 30% à 5 ans pour les formes métastatiques toutes confondues.

Progrès en Urologie

Volume 26, Issue 13, November 2016, Page 816

CR 75

Corrélation radio-histologique des kystes rénaux Bosniak 3 opérés dans une série contemporaine

Author links open overlay panelJ.SapettiPersonF.AudenetP.WiskirskiT.Le-GuilchetA.BeaugerieS.HurelE.FontaineM.TimsitA.Mejean

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Cited ByCite

//doi.org/10.1016/j.purol.2016.07.291Get rights and content

Objectifs

Cinq à 7 % des tumeurs du reins sont de nature kystique et doivent être analysées selon la classification de Bosniak. Classiquement, les kystes Bosniak 3 sont cancéreux dans environ 50 % des cas, ce qui justifie une prise en charge chirurgicale. L’objectif de cette étude était d’analyser la corrélation radio-histologique de ces lésions dans une série contemporaine.

Méthodes

Nous avons étudié de manière rétrospective les patients opérés dans notre centre d’un kyste Bosniak 3 entre février 2000 et février 2011. Les caractéristiques démographiques, radiologiques, chirurgicales, anatomo-pathologiques et post-opératoires ont été analysées.

Résultats

Cinquante-deux patients en été inclus, 28 femmes et 24 hommes, avec un âge moyen lors de la chirurgie de 52 ans + - 10 ans. 85,6 % des patients étaient évalués par TDM, 61,5 % par IRM et 30,7 % par échographie de contraste. Le nombre moyen d’examen par patient était de 1,8 + - 0,7. L’analyse anatomopathologique retrouvait une lésion maligne chez 19 patients (36,5 %) : 13 carcinomes à cellules claires, 2 carcinomes tubulo-papillaires, 2 carcinomes tubulo-kystiques et 1 carcinome chromophobe. Le nombre et le type d’examens réalisés n’étaient pas significativement associés à la découverte d’une lésion cancéreuse.

Conclusion

Le taux de lésion maligne de 36 % retrouvé parmi les kystes Bosniak 3 est inférieur aux chiffres de la littérature. Les techniques d’imagerie moderne permettent de mieux visualiser le réhaussement des parois des kystes, pouvant entraîner une sur-stadification des lésions. Par conséquent, l’indication à une exérèse chirurgicale doit intégrer ces notions et être discutée au cas par cas.

Quels sont les stades du cancer du rein ?

Dans le cas du cancer du rein, il y a 4 stades. Pour les stades 1 à 4, on utilise souvent les chiffres romains I, II, III et IV. En général, plus le chiffre est élevé, plus le cancer s'est propagé. Parlez à votre médecin si vous vous posez des questions sur la stadification.

Quelle espérance de vie avec un cancer du rein ?

La survie nette après 5 ans pour le cancer du rein et le cancer du bassinet du rein est de 73 %. Cela signifie qu'environ 73 % des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du rein ou du bassinet du rein survivront au moins 5 ans.

Quels sont les premiers symptômes du cancer des reins ?

Souvent, le cancer du rein se développe sans provoquer de symptôme particulier. Néanmoins, il arrive qu'un cancer du rein entraîne une hématurie, c'est-à-dire la présence de sang dans les urines, une douleur dans le flanc ou qu'il se matérialise par une masse palpable au niveau des lombaires.

Est

Comme le relève la Mayo Clinic, les kystes rénaux sont rarement dangereux pour la santé ou le bon fonctionnement des reins. Autrement dit, les kystes mènent de façon peu fréquentes à des complications. Les causes des kystes rénaux sont mal connues.

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